* Les quartiers de Kadoudal *

HJ : C'est ici que je vous invite à poster désormais

Écrivain Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 04/03/2007

Crowen suivit avec une attention soutenue les moindres gestes de Kadoudal. Ce dernier semblait tout à coup galvanisé par leur arrivée. Etre le seul mouchard dans ce genre d'endroit c'était assurément prendre de gros risques, et sûrement avoir des moments de solitude plutôt angoissants.
Crowen songea à demander par la suite à leur ami par quels astuces il avait pu se fondre si vite dans la nasse des coupes-jarrets. Il releva les sourcils vers l'agent infiltré, qui se retourna pour leur annoncer avec soulagement:

"J'ai faillis vous attendre les amis ! ...
J'ai crus un moment que notre Prince m'avait abandonné ...
Bref, maintenant que vous voici : nous allons pouvoir agir !"

Sur cette interlude, Crowen en profita pour étudier rapidement les traits du visage de Kadoudal. Rien n'indiquait qu'il simulait ses propos. Pas de sueurs qui le trahisse, ni de tremblement léger...
Un peu irrité par tant de propos positifs, il se râcla la gorge et demanda distraitement :
"_J'imagine que vous avez traçé un plan détaillé du camp, ...et pourquoi pas nous en faire part séant?"

On sentait son impatience électriser l'atmosphère..il tenta de se calmer en tripotant machinalement son ceinturon en cuir.

Il fallait qu'ils se séparent pour s'approcher du chef des brigands, non seulement cela attirerait moins l'attention, pensa t-il trop certain de sa sagacité; mais en plus si un groupe échoue, l'autre pourrait alors prendre le relais et achever à bien la mission.

Pour le moment, il garda cette hypothèse au fond de lui, et écouta ce que les autres avaient à dire.

Le beau et si sûr de lui Théodoric de Cassentel était moins méfiant que Crowen, son statut d'éternel privilégiés faisait de lui un comploteur plutôt confiant... ce qui n'est pas idéal !

Son homme d'arme, lui, était toujours en alerte, perdre son presque fils eut été la pire catastrophe qu'il put endurer. La main à portée de la garde de son épée, ce dernier ferait rempart de son corps contre tout agresseur éventuel, même s'il savait son jeune protégé fin bretteur.

La troupe suivi donc l'espion princier...

Théo regarda Crowen quand celui ci pris la parole, cordialement, il fallait absoluemnt que l'équipe au service d'Olrik soit soudée ... et ajouta :

- Et, sire Kadoudal, nous indiquer qui, dans ce vaste camp est "la cible", la tête que nous devons couper pour que ces brigands s'éparpillent ou s'affrontent en une vaine guerre de succession ...

Thédoric, en parlant, ne quittait quasi pas Myranda des yeux, il savait qu'il devait impérativement la protéger, mais aussi qu'elle pouvait, pour isoler la fameuse cible s'avèrer être atout majeur dans les mains des futurs assassins.

Kadoudal prit bonne note de l'impatience des uns et du désir d'information de tous et ne se fit point davantage prier, car ces dernières semaines l'homme du Prince n'avait pas chômé, la preuve :

Messires ! les choses sont fort bien engagées : grâce à une habile mise en scène puis des semaines d'efforts j'ai réussis a gagner la confiance du chef de ce camps !
Aussi n'aura t-il aucun mal a me croire lorsque je lui dirai que vous êtes des mercenaires venue participer à la curée contre Naraya !!

Et voici mon plan !

L'espion scruta la réaction de tous avant de poursuivre, sûr de lui :

Demain, je m'arrangerai pour qu'il vous reçoive, en ses "appartements", alors que ses deux principaux lieutenants y seront également ... Nous devrons ainsi profiter de cette occasion pour les éliminer en "douceur" !
Nous devrons nous occuper dans le même temps des gardes postés devant la porte et des trois cibles ...

Peut être ... six ruffians en tout !
L'idéal serait de faire boire ces coquins avant d'agir !
Ensuite, si l'alerte n'a point été donnée, nous pourrons nous éclipser sans encombres, en prétextant une mission impromptue : le temps que les cadavres soient découvert nous serons loin !

De toute façon le campement de l'armée royale ne devrait plus être très loin désormais !

En effet, Olrik s'était très vite mis en marche, après le départ de l'expédition, et avait contraint les soldats royaux à une marche forcée épuisante mais efficace ...

Kadoudal interrogea ses nouveaux compagnons du regard, en espérant les avoirs convaincue ...

Cela vous paraît il pertinent ?
Avez vous des suggestions a formuler ?

Le factotum d'Olrik était persuadé que pour être audacieux, son plan n'en était pas moins quasi parfait . Après tout il n'y a pas meilleur défense que l'attaque ( surprise ) et ... la chance sourit souvent aux plus téméraires !

Et nos "tueurs d'Etat" n'avaient de toute manière, aucunement droit à l'erreur : s'ils voulaient rester en, vie et ... rendre un fier service au royaume !

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