la jongleuse et le corbeau...

Madalenna traversa la place où se pressaient quelques dizaines de badauds et gagna sans se presser son coin attitré, casé entre deux arbres un peu rabougris qui se balançaient dan les rafales.
Nébu s'envola aussitôt pour s'y poser tandis que la jeune femme étalait son manteau par terre et ôtait ses chaussures.
Pieds nus sur les pavés, ses longs cheveux tressés virevoltant dans les bourrasques, elle sortit des balles colorées de ses poches et commença à jongler pour se dégourdir les doigts.

Les balles bondissaient, retombaient, rebondissaient sur le sol, à gauche, puis à droite...
La tête renversée en arrière, la jeune femme chantonnait un air sans suite, les yeux mi-clos et absorbée par les mouvements harmonieux de ses mains et des balles qui traçaient des cercles colorés dans l'air brassé par le vent.

*N'oublie pas le vent des routes*

Nébuchad étendit ses ailes et poussa un léger croassement, puis s'envola et se laissa porter au-dessus des toits par ce vent qui semblait apporter avec lui des rêveries de liberté.
Sa chanson semblait le suivre, portée par les rafales, distillant dans l'air des songes de montagnes et de neiges, de nuits glacées et de brumes rampantes.

Et Madalenna chantait, tournoyait en jonglant avec ses petites balles aux couleurs de ses cheveux et de ses jupes, blanc, noir, puis rouge, orange et gris comme l'éclat dur et ardent de ses yeux.
Et Madalenna oubliait, oubliait la faim, la misère et l'ombre de son propre coeur; les nuit glaciale et toutes les fois ou elle avait cru mourir.
Et Madalenna s'oubliait dans les bourrasques et la danse infinie de ses mains et des petites sphères de tissu roulé.

Léon, qui se baladait sans but véritable hormis celui de passer sa fin de journée dans un taverne devant une grande pinte, eut l'oeil attiré par le spectacle qui avait lieu dans le marché.

En s'approchant il vut une jeune femme qui jonglait et chantait en même temps. Léon ne la reconnut pas et en déduisit qu'elle était pas résidente de la ville royale... Par curiosité, ou amusement il se figea devant la jeune femme pour regarder le spectacle...

Elle semblait comme en transe et ne remarquait apparement pas les passant ou les curieux qui la regardait.

Citoyen Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 14/03/2007

Arthuro qui avait quitté le château Royale où il s'était promené et où il avait rencontré deux des plus belle princesse qu'il ai jamais rencontré, se promenait la tête encore a cette rencontre inopinée, ce qui l'amena au marché...

Là, comme a son habitude, la foule marcahit dans tous les sens sans vraiment faire attention aux autres gens qui mlarchaient a leurs cotés... Les marchand criaient pour faire le plus de bruits possible et attirer le plus de clients vers leurs étalage...

Mais là aussi, se retrouvaient les artistes de rue... Chanteurs, magiciens, musiciens, jongleurs danseurs et cracheurs de feu...

C'est l'un d'entre eux, ou plutôt l'une d'entre elles qui attira le ragard du jeune homme... Trois raisons a celà, la fille était jolie, elle avait du talent et Arthuro ne l'avait jamais rencontrée...

Il s'approcha, regarda autour de lui les passant passé sans même porté un peu d'attention a cette chramante créature. Et ceux qui s'arretait pour regarder, ne restaient pas longtemps et partaient sans même laisser une petite pièce a la jeune artiste...

Arturo sortit d'une de ses poche une petite bourse de cuir, vide, et la présentat au passant en disant ceci :
"N'as t'elle pas de talent cette jeune fille? Ne mérite t'elle pas quelque piècette de quoi se nourrire?? Un petit effort... Dieu vous le rendra..."

Il s'arreta devant un homme d'arme, visiblement, mais de haut rang a voir ses habits (Léon) et attendit quelque peu devant lui et lui dit :

"Une petite pièce pour cette jeune femme, elle le mérite, vous n'êtes pas d'accord avec moi??"

Léon regarda le jeune homme qui l'abordait ainsi et qui était arrivé après l'arrivée de la jeune fille.

-Je donnerait moi-même quelque chose à la demoiselle en question si l'envie m'en prend... Elle le mérite sans doute, mais vous beaucoup moins...

Léon était depuis bien longtemps habitué aux habiles voleurs, coupes-bourses, mendiant et autres, et savait bien les ignorer ou les arreter quand il en avait la possibilité... Celui là n'avait pas l'air bien méchant mais Léon ne baissait jamais sa garde.

Madalenna eut un petit rire et rattrapa habilement toutes ses balles.

Elle fit une petite courbette tandis que Nébu venait se percher non loin, méfiant.

-Mercide votre aide, messire. Mais je pense pouvoir me débrouiller comme une grande pour gagner ma pitance..

A vrai dire, elle aussi se méfiait de cet étranger qui se proposait soudain de mendier pour une pauvre saltimbanque inconnue.

Elle rangea ses balles dans ses innombrables poches et oscilla sur ses pieds, observant ses visiteurs d'un regard curieux. Toujours vigilant, Nébu lissa soigneusement ses plumes, sans cesser de fixer les deux hommes de ses petits yeux d'ambre.

Léon s'approcha de la jeune femme pour lui donner quelques sous.

-Mes félicitation jeune demoiselle vous êtes très habiles.

Léon allait retourner vers sa destination première, à savoir la taverne, quand il s'arreta.

-Peut-être voulez-vous vous joindre à moi, je vais à la taverne...

Un peu de compagnie féminine lui ferait surement le plus grand bien et il est toujours utile de se renseigner sur les gens de passages à Naraya...

-C'est moi qui vous invite naturellement. Nous pouvons laisser notre "ami" seul içi...

-Je vous remercie, monseigneur.

Elle fit une nouvelle courbette gracieuse et le considéra un moment d'un air songeur.

C'était toujours ça de gagné, aprés tout. Et elle était d'humeur joyeuse, ce jour-là, aussi la barde eut un sourire aimable et hocha la tête.

-Ma foi, pourquoi pas...

Madalenna remit sa cape sur ses épaules et reprit sa harpe, tandis que le corbeau se perchait sur son épaule.
Elle lui caressa la tête en murmurant quelques mots dans sa langue, et il s'envola par-dessus les toits.

-Un corbeau ? Bien étrange animal de compagnie que celui-là... Enfin j'ai ouï dire que bien des fauconnier en utilisait à leur début... C'est un animal intelligent, malgré sa bien mauvaise réputation.

Il en avait malheuresement trop vu sur les champs de batailles à se repaitre du corps de ses camarades pour les apprécier en revanche...

-D'où venez vous donc, je ne vous ait jamais vu dans les environs... Oh mais j'en oublie toutes mes manières ! Je suis le seigneur Léon de Valbleu, chef de la garde royal.

Elle eut un petit rire et observa Nébu qui n'était plus qu'un petit point sombre au-dessus des toits.

-Ce sont les oiseaux les plus intelligents de la création, c'est vrai. Et comme ils sont à la fois féroces et fidèles, ils font d'excellents gardiens.

La barde rejeta ses cheveux en arrière et fit une petite courbette.

-Madalenna Sandragon, barde et skald à mes heures perdues.

Elle resta songeuse un instant, les yeux perdus dans l'immensité du ciel agité par le vent.

-Il me semble que c'est la première fois que mes pas me portent si loin au Sud... D'ordinaire mes errances se limitent aux montagnes et à la forêt.

-Ainsi vous êtes voyageuse... Et musicienne d'après ce que je connait de votre profession. Les routes ne sont-elles pas dangereuses pour une jeune femme ?

Léon s'arreta quand il aperçut enfin la taverne.

-Eh bien il me semble que nous sommes arrivés ! Prenons place.

(-> suite dans l'auberge)

Citoyen Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 14/03/2007

Arthuro regarda le sldat, parce que c'en était un, partir avec la belle jongleuse, et ce sans même se tracasser de ce qui lui arrivait a lui...
Ainsi, il n'était pas assez bien pour eux, pas assez bien pour être lui aussi invité a l'auberge...
Mais Arthuro ne leurs en tiendra pas rigueur, aprés tout ils ne se connaissent pas, ils ne le connaissent... Mais tout de même, on ne se débarrasse pas si facilement d'Arthuro le grand; le beau, le magnifique Arthuro...

Il suivit donc le soldat, la belle jongleuse et son corbeau jusqu'a l'auberge...