NOM: de Cassentel
PRÉNOM: Richard
ÂGE: 46 ans
TYPE PERSONNAGE:
Noble. Richard de Cassentel est le premier Comte de Cassentel de Naraya.
TYPE DE PERSONALITÉ:
Décrire la personnalité du Comte Richard de Cassentel en quelques lignes est une tâche qui est loin d’être aisée. Dans les faits, temporellement, il existe deux Richard de Cassentel : celui qui, jusqu’à ce qu’il ait atteint la jeune vingtaine, était un homme bon et débordant de joie de vivre, et celui qui est arrivé au Royaume de Naraya avec rien d’autre qu’une famille déchirée, un nom reconnu, et une fortune considérable.
Le premier Richard de Cassentel a vécu sur les côtes d’une contrée éloignée. Issu d’une longue lignée de nobles au grand coeur, le jeune Richard semblait prédestiné à suivre la voie tracée par ses ancêtres. Jeune homme bien élevé, cultivé et distingué, il n’est pas homme à refuser de se prêter aux travaux physiques. Exhubérant et spontané, où qu’il aille, il amène un peu de sa bonne humeur légendaire. Homme aimant et fidèle, il n’aspire qu’à vivre sa vie de père de famille dans le confort du domaine de son père. Bref, le jeune Richard de Cassentel était un homme de coeur.
L’homme qui est arrivée à Naraya est cependant fort différent. Réservé, brisé, le Richard de Cassentel de Naraya ne sourit que lorsqu’il pense à ses deux enfants. Ceux qui le fréquentent le trouvent froid et distant. Ce n’est pas un mauvais homme, au contraire, mais il ne semble plus vivre la vie avec entrain, recherchant constamment la solitude et l’isolement. Il passe ainsi le plus clair de son temps seul dans sa grande bibliothèque, soit à lire un livre ou à se livrer à lui-même un duel d’échec sans merci. Le Richard de Cassentel de Naraya est un homme de raison. De son jeune âge, il ne conserve vraisemblablement qu’un trait, soit un dégoût profond pour la faiblesse des hommes.
HISTOIRE:
L’histoire de Richard de Cassentel commence sur le rivage du Royaume de Magnoac, dirigé depuis sa création par la dynastie du même nom. Richard de Cassentel est, de son vrai nom, Richard de Castelneau-Magnoac, et son père est l’un des nombreux cousins du souverain du Royaume. Dans les faits, la branche familiale Castelneau-Magnoac prend naissance il a plusieurs générations, après la création du Royaume, alors que la soeur du troisième roi se mariera avec un noble Castelneau. Comtes de la seconde région en importance du Royaume, la comté de Cassentel, les Castelneau-Magnoac ont toujours été très près du pouvoir de Magnoac, comptant parmis les alliés les plus précieux du Roi. Dans les faits, dans aucune autre famille on ne peut observer un idéal chevaleresque aussi exacerbé que chez les Castelneau-Magnoac, ce qui porte parfois ombrage aux autres puissantes familles du Royaume. Néanmoins, ces rivalités n’influencèrent guère l’existence de Richard dans son jeune âge, et ne le rattrapèrent qu’indirectement par la suite.
Second héritier mâle d’une large famille comptant une quinzaine d’enfants, pour la plupart illégitimes, Richard ne fut jamais destiné à hériter des terres de son père. Il n’entretiendra pourtant jamais de rancoeur sur ce point. Élevé dans un univers familial tricoté serré, il est traité sur un pied d’égalité avec le reste de ses frères et soeurs bien qu’il soit un des rares enfants légitimes du Comte de Cassentel. Ce fait peut sembler étrange à première vue, mais il faut comprendre que le Comte de Cassentel est un homme cultivé. Chevalier dévoué à la couronne, certe, mais les Castelneau-Magnoac n’ont jamais été des brutes sans âmes, et c’est possiblement ce trait qui pousse les Castelneau-Magnoac de toutes générations à entreprendre plusieurs voyages afin d’élargir leurs horizons. Fortement influencé par des cultures parfois très éloignés, les Castelneau-Magnoac ramènent parfois de leurs voyages des coutumes qui, bien qu’elles ne soient pas toujours approuvées par la majorité, ne sont jamais contestées vu la puissance de la famille. Et il faut bien avouer que la religion, bien qu’elle ne permette pas la plurigamie, voit néanmoins d’un bon oeil qu’un homme, après qu’il ait acheté son pardon en déliant les cordons de sa bourse, prennent ses responsabilités. À quoi d’autre pourrait-on s’attendre des Castelneau-Magnoac, ces coureurs de jupons au coeur d’or ?
Bref, tout au long de l’éducation de Richard, on prit bien soin de lui faire comprendre sans l’ombre d’un doute que sa tâche ne serait probablement jamais de diriger le comté de Cassentel. Son père constate aussi bien rapidement qu’il est hors de question que son second fils soit dirigé vers la religion : Richard est un jeune homme beaucoup trop fonceur, et surtout beaucoup trop tombeur de ces dames pour espérer être respectable sous sa soutane... On le dirigera donc soigneusement vers la Chevalerie, et tous les rudiments du métier lui seront enseignés dans le plus grand respect. Car voilà un mot qui, pour les Castelneau-Magnoac, est tout à fait sacré : le respect. Jamais Richard ne sera, au cours de sa jeunesse, physiquement réprimandé. Son père, le Comte de Cassentel, s’attarde plutôt à responsabiliser ses enfants face à leurs actes, et à considérer la honte personnelle qu’ils tireraient d’action déplacées. Ce respect, le Comte de Cassentel le voue également à la populace qui entoure son domaine. Ce trait aussi sera transmis à Richard, que l’on verra souvent occuper à aider les pêcheurs à ramener leurs filets pleins de poissons à bord de leurs embarcations. En plus du respect, son père lui apprend à être fort, à respecter la faiblesse des classes inférieures sur qui il doit veiller, mais à se méfier et éviter la compagnie du noble qui exhibe un tel trait de caractère. Chevalier efficace, mais aussi amant de la mer, Richard de Cassentel est pratiquement l’homme parfait. Grand et fort, cultivé, droit d’esprit et de coeur en plus d’être d’une grande humilité, il a tout pour attiser la jalousie des jeunes hommes de son rang.
Jusqu’à ses dix-huit ans, Richard de Castelneau-Magnoac mène donc une existence sans histoire. À la fin de l’adolescence, il devient un parti fort recherché, et plusieurs propositions de mariage l’impliquant seront faites à son père. Il n’y a qu’un petit problème : Richard de Cassentel est déjà amoureux. Nous avons mentionné un peu plus haut que les Castelneau-Magnoac ont toujours été proches de leurs cousins éloignés royaux. Faut-il alors s’étonné qu’il en ait été de même pour leurs enfants ? Faudra-t-il aussi s’étonner que des liens d’amitié se transforment, à l’âge adulte, en liens plus serrés ? C’est du moins ce qui se produit dans le cas de Richard et de la belle Isabelle de Magnoac, deuxième fille du Roi et sublime créature aux cheveux couleur feu. Averti de la chose, le père de Richard ne pu que sourire avant de s’exclaffer.
« - On peut dire qu’il vise haut, ce p’tit sacripiau ! »
N’est-ce pas d’ailleurs ce qu’on leur a toujours enseigné, à ces petits Castelneau-Magnoac ? Ne leur a-t-on pas toujours dit de ne point se contenter de réaliser leurs rêves qu’à moitié ? S’armant de toute sa résolution, le Comte de Cassentel pris donc le chemin du château royal de Magnoac afin de présenter au Roi son offre de mariage... offre qui fut acceptée, pour le plus grand déplaisir, encore une fois, de biens des familles rivales. Favoritisme ? Peut-on blâmer un Roi qui renforce des liens déjà fort solide ? Et d’ailleurs, le Roi a encore bien des filles qu’il peut marier où bon lui semble pour renforcer d’autres liens politiques.
Alors que les rivalités s’intensifiaient, Richard, lui, pris soin de ne pas laisser les ambitions des autres empiéter sur sa vie familiale. Aussi étrange que cela puisse paraître, le mariage eut tôt fait d’assagir le jeune homme. Dans les faits, Richard voue une adoration sans borne à son épouse, et le charmeur de ces dames qu’il était se transforme, momentanément, en homme fidèle. Les autres dames seront, bien entendus, toujours charmée, mais pour une fois dans sa vie, Richard n’y sera pour rien... Il s’installe donc avec Isabelle dans un domaine cossu attenant à la résidence familiale du Comte, et il y vivra un bonheur parfait pendant quatre années. Moins d’un an après le mariage, Isabelle donnera naissance à un premier héritier mâle, Théodoric. Myranda naîtra trois ans plus tard. À peu près au même moment, Isabelle, sa tendre et chère Isabelle, tombe gravement malade. En moins de deux semaines, elle sera emportée par une forte pneumonie.
Anéanti, Richard de Castelneau-Magnoac n’est plus le même. Comment réussir à accepter qu’un être qui nous est si cher puisse disparaître ainsi, aussi rapidement et aussi bêtement ? Les jours qui suivent la mort d’Isabelle sont aussi des jours sombres pour Richard, qui demeurera enfermé dans sa chambre. Tous les jours, il s’assit à la fenêtre et observe. Silencieux, ses yeux semblent vides. Dans les faits, il n’arrive pas à comprendre ce qui lui arrive. Son cerveau a beau processer l’information encore et encore, inlassablement, tout ça ne fait aucun sens. Ainsi, il ne pleure pas non plus. Bien sûr, son père lui a appris à être fort. Mais comment pleurer sur un évènement qui ne fait pas de sens, et qui n’est donc peut-être pas réel ? Richard de Castelneau-Magnoac, l’homme d’action, l’homme à la joie de vivre contagieuse, demeure coit. Une semaine après le drame, on l’entendra quitter sa demeure la nuit venue. Étrangement, lorsque l’on inspecte sa chambre, on retrouve tous ses nobles habits bien rangés. C’est habillé en simple paysan que le jeune homme est sorti. Inquiet, son père enverra partout des coursiers à sa recherche, mais pendant deux jours, on ne trouvera aucune trace du jeune homme. Il reviendra par lui-même par un après-midi pluvieux, plus misérable que jamais, mais semblant au moins accepter maintenant le poids qui s’abat sur ses épaules. Pendant une semaine entière, il restera de nouveau cloitré dans sa chambre, vidant sa peine en larme avinées. Des celliers complets seront vidés...
Finalement, au matin du septième jour, son écuyer fit circuler plusieurs ordres émanant directement de son maître : Richard de Castelneau-Magnoac demandait qu’on lui prépare un repas, et qu’on lui prépare son bain. Le maître des lieux reprenait vie. Bien sûr, tous constatèrent que quelque chose en lui s’était éteint. Mais il survivait, et le temps soignerait les blessures profondes. La vie reprenait son cours dans toute sa banalité, mais avec un entrain bien souvent forcé. Les mois qui suivirent furent relativement calmes, malgré qu’un nuage gris sembla toujours flotter au-dessus du domaine. Une fois par semaine les occupants du domaine assistaient à quelques éclaircis qui coincidaient avec les journées suivants les soirées que Richard passaient à la taverne.
L’accalmie fut néanmoins de courte durée, et toute l’horreur du drame de la mort d’Isabelle sembla frapper Richard à retardement quelques mois plus tard. En revenant de la taverne après une soirée moins arrosée que d’habitude, le nuage passa définitivement du gris au noir. La crise fut, cette fois, plus longue. Richard passa un mois cloîtré dans sa chambre, sa santé dépérissant au passage. Lorsqu’il ressortira de là, tous s’entendront pour dire que l’homme qu’ils observent n’est plus réellement vivant. Ils en auront la preuve lorsque Richard leur annoncera son départ définitif du Royaume de Magnoac. Richard de Cassentel serait-il en train de fuir ses démons ?
Grâce à son père, qui s’est fait de nombreux amis de par le monde, une comté portant le nom de Cassentel fut créée à Naraya suite à un accord avec le Roi Emerald, afin accueillir le fils prodigue en exil. Cet accord demeura secret, et les raisons le motivant seront aussi dissimulées. Dans les registres de Naraya, il ne reste aujourd’hui aucune trace de ces négociations, si ce n’est qu’une importante entrée d’or dans les coffres du Royaume. Les esprits les plus attentifs remarqueront aussi que, quelques semaines après ce gain important en argent, un accord majeur d’entraide entre Naraya et l’obscur Royaume lointain de Magnoac fut officialisé. Richard de Castelaneau-Magnoac arriva ainsi à Morclé de par la mer par une douce journée de printemps, avec pour seuls bagages ses enfants, son écuyer, et ses richesses. Au cours des années qui suivirent, et ce jusqu’à aujourd’hui, Richard tenta tant bien que mal d’éduquer seul ses deux enfants selon les enseignements prodigués par son père dans le passé. Lentement, il s’habitua au titre de Comte et s’appliqua à taire le nom de Castelneau-Magnoac tout en embrassant sa solitude. Les courtisanes qui voulurent se risquer à l’égayer furent violemment chassées, et la curiosité initiale entourant l’arrivée de ce personnage énigmatique à Naraya finit par retomber. Ainsi vingt années s’écoulèrent, jusqu’à l’époque actuelle, sans que le Comte de Cassentel ne soit réellement impliqué dans la vie politique de Naraya. Dans les faits, peu lui importe...
DESCRIPTION PHYSIQUE:
Le comte de Cassentel a un physique agréable. Bien qu’il vive en hermitte, il continue néanmoins à monter à cheval et s’applique à garder la forme. Grand et mince, sa charpente est soutenue par des muscles encore forts, bien que possiblement moins alertes qu’ils ne l’ont déjà été. Ses cheveux bruns commencent lentement à virer au gris, et l’on peut deviner qu’avec le temps, ils commenceront à être plus clairsemés. Ses yeux, auparavant d’un vert éclatant, semblent maintenant tirer un peu plus sur le gris. Comme si, avec les années, la couleur s’était fatiguée. Toujours habillé avec classe, sauf dans les quelques moments de désespoirs où il omet de se changer et de se laver (moments qui se font plus rares avec le temps...), le Comte tente de prendre soin de sa personne afin d’afficher tant bien que mal cette force que son père lui a jadis enseignée à rechercher.
LIEU DE RÉSIDENCE:
Le château du Comte de Cassentel près de Morclée. Dernièrement cependant, le Comte se déplace beaucoup plus fréquemment, disparaissant par la mer parfois pour de longues périodes. À qui lui demande où il va, il répond sans cesse que lui-même ne le sait pas.
... quelqu'un avait commandé une brique...?