Les appartements d'Endamone de Philimartre.

David, qui était toujours appuyé sur le mur à coté de la porte en écoutant la conversation qui se passait, entendit la porte cogner. Il se remit sur ses deux pieds et il regarda la porte. Il aperçut la dame qui fit quelques pas pour venir vers la porte mais David fit signe d'arrêter. Il était garde royal et il devait bien servir à faire quelque chose, du genre de protéger la famille royale d'un inconnu de l'autre coté de la porte, inconnu jusqu'à ce que la porte soit belle et bien ouverte et que la personne de l'autre coté soit reconnu.

David se mit à coté de la porte et il l'ouvrit lentement de quelques centimètres. À cette grosseur, David pu voir l'homme qui était à l'extérieur. Rapidement, il remarqua qu'il n'avait pas d'arme et qu'il n'avait pas vraiment l'air d'un tueur... à première vu. Il ouvrit davantage la porte pour que la femme de la chambre puisse voir l'homme et l'identifier. Sans attendre une réponse de cette dame, David vit dans le regard qu'Endamone semblait connaitre cet homme, alors il termina d'ouvrir la porte pour laisser l'homme entrer. David demeura debout à coté de la porte à regarder ce qui se passait à l'intérieur

Si David n'avait pas encore parlé depuis le début de son arrivée ici c'est qu'il ne savait pas quels étaient ses droits, à quel point il pouvait se renseigner sur les personnes du chateau mais surtout, avait-il le droit de parler librement. Donc David demeura debout, muet comme une tombe jusqu'à ce qu'un signe le sorte de cette position.

Lusignan s'avança sans vergogne, salua d'un signe de tête Cartier, puis s'inclina d'une façon obséquieuse devant Alice et Endamone:

"Votre altesse!, madame!..."

Puis le conseiller d'Olrik s'adressa à Endamone seule:

"Mille excuses pour cette intrusion madame, mais je devais vous apprendre que mon maître, votre fiancé sera encore retardé et ne pourras vous rejoindre dans les jardins qu'assez tard! Il vous prit de bien vouloir le pardonner pour ces multiples contretemps!..."

Lusignan s'inclina de nouveau et attendit la réponse d'Endamone...

Parler de ses loisirs ? Encore eut-il fallut qu'elle en ait. A vrai dire elle s'attendait à une question du genre, la jeune femme face à elle cherchant à mieux la perçevoir... curiosité mal placée ou sans mauvaise intention ? Etait-ce pour bien paraître qu'elle agissait ainsi se voulant se rendre sympathique aux yeux d'Endamone ? D'une manière sincère pour la connaître mieux ? Ou pour analyser à qui elle avait à faire et trouver de nombreuses failles et bien des choses à redire sur celle qui allait épouser son frère.
Elle allait s'apprêtait à lui répondre lorsque le bruit de coups sur l'huis l'arrêta dans son élan et au lieu de sortir des banalités sur des soit disants loisirs elle lança un simple :

"Excusez-moi !"

Elle allait s'apprêtait à ouvrir lorsque "l'homme de confiance" le fit à sa place... par sécurité sans nul doute, il laissa ainsi apparaître l'un des conseillers d'Olrik.. le "premier" selon ses dires. Premier signifiant sans nul doute que c'était les verbiages de ce dernier qui attirait plus l'attention du prince. Enfin elle aurait sans doute l'occasion de le connaître et de le revoir à plusieurs reprises... et si ça se trouve plus que le second prince lui même vu comment cette promenade semblait être retardée encore et encore.
Homme très occupé... ? Oui il devait l'être. Ce serait-il déjà lasser d'elle ? En fait peu lui importait, la belle prenait les évènements comme ils arrivaient, sans trop se poser de questions. Elle s'adressa alors à Lusignan :

"Je vous remercie de m'avoir prévenu, je l'attendrai donc. Faites lui savoir que je n'ai pas à le pardonner comprenant que d'autres affaires l'attendent, et le remercie de vous avoir fait venir ici pour me prévenir."

Lusignan venait d'arriver. Il était un serviteur d'Olrik et apparament il souhaitait s'entretenir avec Endamone. Elle inclina la tête pour le saluer.Elle l'avait toujours trouvé étrange.Il passait toujours partout et avait le don de surgir là où on ne l'attendait pas. Cet homme était un véritable kaméléon. Et un courant d'air aussi.Elle profita de cet interméde pour s'approcher de David qui semblait ne pas savoir où se mettre. En fait elle se rendait compte qu'elle ne lui avait pas fait un cadeau en l'enmenant avec elle. Si il avait accepté c'était probablement parcequ'il n'avait pas osé dire non à une princesse. Elle aurait bien voulu le soulager en lui demandant de partir mais si elle le faisait, Endamone croirait à une faiblesse de David ce qui n'était pas du tout le cas. Elle luis glissa discrétement en souriant
- Vous êtes un parfait garde royal

David devait comprendre que le rôle des gardes royaux était d'être présents mais discrets. A moins que quelqu'un ne leur adresse la parole, ils n'avaient pas à parler. L'étiquette imposait ce comportement pour le moins inutile. Lorsqu'Alice était seule elle dérogeait volontiers à ce principe mais là elle était dans une situation où son titre avait de l'importance.Plus tard quand elle connaîtrait mieux Endamone elle pourrait peut être lui demander d'être plus familier. Mais la jeune femme bien qu'elle n'en montrait pas le moindre signe devait déjà trouver la situation peu ordinaire, alors inutile de la perturber un peu plus

Quand Alice arriva près de lui pour lui parler, David baissa un peu la tête pour que son oreille soit à la hauteur de la bouche de la princesse. DE là, une légère phrase, pourtant si petite, mais si rassurante à la fois en sortie. David faisait un bon garde royal. Quand il entendit ces paroles, David releva la tête et il fit un sourire discret à Alice avec un léger hochement de tête. Il la regardait droit dans les yeux et il lui disait merci à l'aide de son regard

Il releva la tête et il se remit en position de garde, comme il semblait apprécier à nommer. Il se mit à penser que Alice semblait bien comprendre David dans tout son malaise. Depuis son arrivée ici, c'est-à-dire ce matin, Alice l'avait déja sauvé deux fois des dents de la noblesses. Que ce soit en l'aidant à ramasser l'armure qu'il avait fait tomber dans le corridor ou bien en lui disant qu'il faisait bien son travail, Alice se voulait toujours serviable et souriante, fidèle de ce que David connaissait d'elle.

Il releva légerement la tête pour la mettre droite et il regardait l'ensemble de la pièce sans vraiment la regarder, il écoutait ce qui s'y disait sans y écouter. David, avec son regard profond, cherchait à cerner toute la pièce d'un coup, mais également ce qui pouvait se passer par les failles d'une pièce. Portes, fenêtres... tout ce qui pouvait laisser passer un son, une ombre ou bien un murmure. La majorité du temps, cela n'était que rien, mais il se pouvait qu'un moindre bruit suspect puisse empecher bien des morts

Lusignan salua les deux femmes en s'inclinant bien bas:

"Cela sera fait!...
Votre altesse!, madame!..."

Alors que Lusignan allait se retirer, il croisa le regard de Cartier.
Le serviteur d'Olrik le toisa d'abord avec circonspection puis avec intérêt, enfin il lui adressa la parole, un sourire bienveillant aux lèvres:

" Excusez moi messire.... l'officier!
Etes vous en ce château depuis peu?!
J'avoue ne point vous connaitre ou vous reconnaitre!.... C'est vraiment grande faute de ma part, ainsi pardonnez moi de devoir vous demandez votre nom, je vous prie!!..."

Lusignan savait parfaitement qui était ce soldat, l'ayant déjà repéré via un de ses informateurs travaillant à l'auberge...
D'ou la raison de la convocation d'Andrew et de lui même, cartier, chez Olrik.
Le conseiller du prince souhaitait entendre confirmation de la bouche de l'intéréssé... De plus l'air incrédule et étonné du sieur Cartier avait le don d'amuser Lusignan...D'ailleurs le conseiller fut tenté d'appeler le soldat par son nom de suite, juste pour voir sa réaction!... Mais Lusignan n'était point là pour se divertir mais pour executer des ordres.

Cela n'empécha pas l'homme de main d'Olrik de se fendre d'un sourire plutôt ironique et pour tout dire un peu mocqueur...
Bref, condescendant.


(hj: et oui, Lusignan est facétieux! )

David leva un sourcil quand l'homme lui adressa la parole. Il lui demandait son nom. Il était vrai que David était ici depuis peu, alors ce qui expliquerait probablement le grand attrait que les nobles peuvent avoir pour lui. Ils veulent peut-etre se sentir en sécurité, ce qui était normal.

David jeta un bref coup d'oeil aux deux femmes et il regarda ensuite l'homme dans la salle pour lui dire:

- Je suis David Cartier, nouveau membre de la garde royale depuis peu

David cessa ici ses explications. Il ne jugea pas nécessaire d'en dire davantage. Discret, il se devait de demeurer discret. C'est certain qu'il se demandait pourquoi un conseiller du prince s'interessait à lui, mais comme il en avait conclut avant de répondre, il s'agissait probablement que d'une sécurité que l'homme voulait avoir. Dans quelques heures, si l'homme faisait bien son travail, il saurait que David faisait parti de l'armée et probablement l'historique de ses missions pour le roi, bien que David préferait que tout cela soit effacé à jamais.

(Hé! hé!! Je sais qui tu es mon bougre! pensa Lusignan, en souriant de plus belle)

"Cartier dites vous?! A ça par exemple!!
Figurez que mon maître souhaite vous rencontrez! Qu'en dites vous messire?..."

Sans attendre la réponse de Cartier, Lusignan se tourna vers Alice et lui dit(tout en s'adressant à la fois à Cartier et à la princesse):

"Si bien entendu, son altesse y conssent et vous autorise à me suivre!..."

Si Olkik avait besoin de rencontrer David il devait avoir une bonne raison et quelque chose de plus important à lui confier que ce qu'elle lui faisait faire. En fait, le hasard faisait bien les choses, un prétexte venait d'arrivait pour que David puisse s'en aller
- Naturellement j'y consens.

*elle sourit*
- Messire Cartier il semblerait que l'on vous demande!

Elle n'était pas responsable de la garde royale et il lui semblait que ses membres avaient surement d'autres priorités que d'accompagner les membres de la famille dans l'enceinte même du château. Elle ne se demandait même pas ce qu' Olrik voulait à David, il lui semblait logique qu'ils se parlent voilà tout.

David se tourna vers Alice en même temps que le premier conseiller du prince. Diable, que pouvait-il avoir de besoin à ce moment précis? Il fallait dire que les nouvelles allaient vite car il n'était entré que depuis ce matin. Mais bon, les personnes le mieux informées ne sont-elles pas les plus efficaces?

Quand Alice lui dit qu'il était attendu et qu'elle y consentait, David inclina la tête en signe d'accord. Il inclina la tête en face d'Alice pour comprendre sa décision. Ensuite, il se retourna vers le premier conseiller et il lui dit:

- Soite, montrez-moi le chemin messire, je vous suis.

Il se retourna ensuite vers les deux femmes et il inclina la tête en disant:

- Mesdames

Il redressa la tête et il disparut dans le cadre de porte pour sortir de la pièce. Il prit soin de refermer la porte discrètement et il plongea dans les couloirs en compagnie du conseiller du prince Olrik

(hj: direction les aparts d'Olrik )

Alice s'inclina pour dire au revoir aux deux hommes. Endamone lui fit signe de s'asseoir ce qu'elle fit volontiers. A présent elles se retrouvaient seules. Enfin pas pour longtemps puisque Endamone devrait rejoindre Olrik pour une promenade dans les jardins privés. D'ailleurs elle se demanda briévement pourquoi Olrik était si occupé ces derniers temps. Il n'était pas dans le caractére de son frére de laisser une jeune fille l'attendre et particuliérment si elle avait la beauté d'Endamone. Et Démerick qui n'avait même pas pris le temps de la cermonner...lui aussi était trés pris. Alice fronça un peu les sourcils. Que le roi n'aie pas de temps pour lui, c'était logique mais concernant Olrik...avaient ils reçu des menaces extérieures ? Etait ce pour cela que Démerick etait venue la ramener au château aussi précipitament ? Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête mais aucune réponse. Aussi prit elle parti de ne plus y penser pour l'instant. Elle était en face de sa belle soeur et...quoi ? Eh bien Alice voulait la mettre à l'aise tout simplement.
- Ne vous inquiétez pas, mon frére est trés pris en ce moment mais il ne vous oublie pas. Vous a t on fait visiter le château ?

Elle sourit
- Il est plutôt grand et d'une façon générale les invités s'y perdent un peu. Et si je n'avais pas vécue ici toute ma vie je ne ferais pas exception.

Les deux jeunes femmes à nouveau assises, Alice prit la première la parole. S’inquiéter pour le comportement d’Olrik ? Elle n’y aurait même pas songé, toute sa vie elle avait attendu quelque chose, ne sachant pas quoi en vérité... et donc attendre, patienter était devenue une part importante de son existence. La soeur semblait vouloir excuser le comportement de son frère à son égard, elle n’aurait pas du s’en donner la peine, pour pardonner aurait-il fallut qu’elle se sente offensée, ce qui n’était nullement le cas. Oui, il devait avoir des choses bien plus importantes à faire que d’être en tête à tête sa compagnie ce qu’elle pouvait aisément comprendre. Concernant une visite du château ? Pourquoi pas après tout depuis son arrivée elle n’avait vu que l’entrée du château, la salle du trône, ses appartements et ceux d’Olrik... Enfin peu, c’était déjà beaucoup, et peu de monde pouvait se flatter d’en avoir découvert autant en ce lieu convoité de tous. Et le “plutôt grand” prononcé par la princesse cherchant à rendre plus modeste son lieu de vie, était loin d’être nécessaire... le château était en effet immense, et c’était peu de le dire. Heureusement qu’elle avait toujours eu une servante lui servant de guide car à défaut elle se serait perdu même pour un même chemin déjà vu.

“Je n’ai pas eu l’honneur de découvrir la plupart des lieux que renferment ces pierres... mais j’ai déjà eu la chance d’en découvrir une partie.”

La jeune femme n'était pas partie dans un long monologue comme tant d'autres gens issus de la noblesse savait si bien le faire. Elle n'avait pas rajouté des questions non plus. Il aurait été fort maladroit et très irrespectueux si elle lui avait demandé de lui faire découvrir quelques trésors du château, de lui servir de guide, qu'elle ne pensa pas un instant qu'elle puisse sortir ces mots, l'eut-elle d'ailleurs pensé ? Et de toute façon si cela avait été, ou était dans les intentions de son interlocutrice elle le serait rapidement.

Alice prit la part de tarte qu'une servante lui avait coupé. Il fallait bien le reconnaître elle avait hâte de la goûter pour voir si elle était réussit. Elle espérait aussi qu'Endamone l'apprécierait. Alice adorait son château et son pays et elle aurait tellement voulu que ce soit la même chose pour les nouveaux arrivants. Oh bien sur, c'était immense et parfois même un peu froid mais c'était chez elle...pour le moment. Le jour où il faudra partir, songea t elle, j'aimerais qu'une autre femme aie le même amour pour ce lieux, qu'elle en prenne soin comme si c'était ce qu'elle avait de plus précieux. Il y avait ses soeurs, mais elles aussi un jour s'en iraient, mariées par intérêt. Quant à la reine, Alice n'aurait su dire qu'elles étaient ses motivations. Endamone allait aussi devenir Dame de Naraya.
- Eh bien si vous le souhaitez dame Endamone, c'est avec plaisir que je vous servirais de guide.

Elle inclina comiquement le buste
- Alice à votre service! Mais si vous avez rendez vous avec Olrik ce sera pour une prochaine fois. Trés bientôt si cela vous convient.

Et elle goûta la tarte non sans avoir souhaité un bon apétit à son interlocutrice.

Voyant qu’Alice se servait d’une part de tarte, elle trouva juste de faire de même. A vrai dire, Endamone ne savait pas que c’était la princesse qui avait préparé cette pâtisserie... pour elle se devait être une servante... mais en fait si elle l’apprenait cela ne l’étonnerait pas vu la manière dont elle réagissait. La personne en face d’elle était très naturelle, faisant attention au protocole tout en prenant certaines libertés ne cherchant pas à paraître mais bien à être. Ce n’était pas la première personne du château à réagir de la sorte, alors que la famille royale était dans son esprit celle qui devait faire le plus attention, par son titre, aux règles qu’infligeait la noblesse, elle était devenue à ses yeux celle qui se donnait le plus la permission de faire des écarts. Mais après tout ils pouvaient s’en donner le droit, bien plus que tout autre personne du royaume. Endamone faisait partie de ces nobles de Province qui ne se donnaient pas le droit de ne pas agir en fonction de l’étiquette qui leur avait été donné par leur naissance.
Elle trouva alors normale que la Demoiselle de Naraya agisse de la sorte, mais elle ne pouvait se le permettre, d’ailleurs, elle n’aurait sans doute même pas su comment faire, cette image donnée étant la seule qu’elle savait refléter.

“Bon appétit.” répondit-elle après que la jeune femme le lui ait souhaité de même.

Elle goûta la tarte, mais niveau goût on pouvait dire qu’elle n’en avait aucun, dans les deux sens du terme. La nourriture servait à se nourrir... logique me direz vous... mais cela ne l’enchantait bien plus que ça. Elle mangeait parce qu’il le fallait et que la situation l’exigeait. Après avoir “dégusté”, entendons par là qu’elle ne l’avait pas avalé d’un coup, elle afficha un léger sourire de circonstance, faisant passer par là que la tarte était bonne.

“Merci beaucoup, cette tarte est délicieuse... elle paraît simple et pourtant elle est si goûteuse, légèrement acide mais sucrée également pas trop... juste de quoi rendre cette acidité agréable. Vous féliciterez celle qui l’a faite.”

La belle n’avait beau pas aimé manger... elle savait pourtant analyser pour pouvoir sortir quelques phrases et ne pas être plus encore le mur que tout le monde percevait.

"Vous savez ne vous sentez pas obligée de me faire visiter le château... et de prendre ainsi sur votre temps, je crois que j'aurai à loisir le temps de le découvrir."

Phrase qu'elle savait des plus inutiles puisqu'elle se doutait qu'Alice chercherait tout de même par le faire. Mais qui avait été prononcé par politesse.

Alice sourit au compliment d'Endamone. Elle était heureuse que le dessert lui plaise et son orgueil de cuisiniére en était flattée. Elle aimait bien avoir des avis extérieurs. Mais la jeune fille disait elle cela pour être polie ? Possible aprés tout, mais à bien y regarder son interlocutrice ne semblait pas non plus détester la tarte. Donc Alice en déduisit qu'Endamone était sincére

- Eh bien je ferais part de vos compliments à la cuisiniére qui, j'en suis certaine, en sera ravie

Alice omit vololntairement de donner le nom de la cuisiniére. C'était encore une chose qu'il fallait garder pour plus tard afin de ne pas choquer cette jeune fille qui semblait si à cheval sur l'étiquette.Elle pensa que pour une premiére prise de contact, il fallait un minimum de délicatesse. Toujours y aller progressivement et ne pas choquer, c'était ce qu'Alice tentait de faire lorsque son maudit caractére ne l'entraînait pas ailleurs.
Elle entendit ensuite Endamone dire qu'elle ne voulait pas la déranger dans son emploi du temps. Mais si Alice lui avait proposé de servir de guide c'est qu'elle le voulait sincérement. Ou bien???Etait-ce un refus habilement tourné ?

- Je trouve toujours du temps pour faire connaître et peut être apprécier Naraya, soyez sans crainte. Mais cela se fera uniquement si vous le souhaitez.

Elle sourit de nouveau
- Et puisque vous êtes nouvellement arrivée vous avez encore le temps d'y réfléchir

Alice n'imposait rien. Mais de cette façon elle montrait à Endamone qu'elle était à sa disposition. A elle à présent de faire ou non la démarche. Il fallait que la décision vienne d'elle-même.Personne ne devait être forcé à faire ce dont il n'avait pas envie

Par sa dernière phrase, Alice montrait qu'elle lui laissait le choix d'accepter ou non son aide dans la découverte du château. Sans doute ne devait-il y avoir meilleur guide qu'elle, devant connaître à merveille ses murs et l'histoire de Naraya et passionnée qui plus est. Peut être trouverait-elle en Endamone un relais... pour qu'elle puisse perpétuer l'amour que la jeune femme avait pour ses lieux et le faire partager aux autres. Mais pour ce cas de figure, rien n'était moins sûr, tout avait d'ailleurs tendance à vouloir prouver le contraire. La belle ne cherchant à avoir aucune attache... nul part et pour personne, le faisant inconsciemment. Elle mangea un morceau de la part de tarte tout en écoutant la princesse puis lorsqu'elle eut terminée, elle lança un léger :

"Merci pour votre proposition."

accompagné d'un hochement de tête. Ces mots lui laissant à loisir de remettre cette proposition à plus tard... ne disant ni oui ni non... Une phrase neutre, montrant un sujet clos, une fin qui devait lancer un début pour la suite de la discussion.

"Puis-je vous demander de me parler de Naraya... de votre royaume, de votre château... si ce n'est pas indiscrêt."

Peut être que de cette manière la jeune femme n'aurait pas trop à parler et à se dévoiler même si elle n'avait pas grand chose à cacher... ou plutôt elle avait bien des trésors dissimulés, mais elle devait découvrir auparavant qu'ils lui appartenaient.

Alice vit qu'Endamone s'était resservie une part de tarte et cela lui fit vraiment plaisir. Mais elle fut vraiment heureuse lorsque la jeune femme lui demanda de parler de Naraya. Etait il possible qu'elle s'y intéresse réélement ou faisait elle cela pour ne pas avoir à répondre à des questions embarassantes ? Dans le fond, la vraie raison n'avait aucune importance. Endamone se révélerait au fil du temps, il était inutile de la presser de questions pour le moins superflues. Et puis cela l'aurait mise mal à l'aise. Il n'est jamais facile de parler de soit. Alice qui pourtant aimait dialoguer aurait aussi trouvé cela difficile. Et puis n'était ce pas aux Narayens de dépeindre de leur pays et de donner envie à la jeune femme de la connaître ?

- Naraya a été découverte par notre pére Emerald le Sage. Lors d'un voyage il est arrivé par hasard sur cette terre et en est pour ainsi dire "tomber amoureux". Et il faut reconnaître que ce n'est pas difficile à comprendre. Imaginez dame Endamone, une vaste étendue fertile entourée de montagnes et prés de la mer. De plus nous avons de magnifiques forêts. Que demander de plus ? Accompagné de ses gens il fit un construire un château et ensuite un petit village. Et que se pase t il lorsqu'un pays grandit et prospére ? On vient s'y installer tout simplement et regardez où nous en sommes actuellement!
Vous vous rendez compte que pére est parti de rien et à réussit à construire cela ? Oh bien sur il n'était pas tout seul mais l'idée de génie, c'est lui qui l'a eue! Je crois que pére est un exemple à suivre

Elle s'arrêta un instant en réalisant qu'elle parlait de quelqu'un de mort. Un homme qui était le pillier de sa vie et que plus jamais elle ne reverrait. Elle le savait mais ne l'acceptait toujours pas et cela lui faisait tellement mal! Son pére avait rendu son dernier souffle depuis peu et avec lui, s'étaient envolés l'âme de Naraya et une partie d'Alice. Elle se ressaisit et dit.
- Vous devez penser que je dis cela parcequ'il s'agit de mon pére et vous auriez peut être raison. Mais objectivement parlant je crois pouvoir affirmer sans mentir qu'il a accompli de grandes choses.

Alice tentait de ne plus penser à lui, mais c'était difficile. Elle avait parfois l'impression de marcher sur une corde raide. Tout était si clair au temps d'Emerald. A présent rien n'était sur. Tout pouvait s'éffondrer d'un moment à l'autre. Et il n'y avait plus les bras et les paroles sécurisantes de son pére pour la réconforter
Elle jeta un regard par la fenêtre cherchant peut être son regard là haut...et elle s'apperçut qu'il faisait déjà presque nuit. Le temps avait filé si vite! Et la dame Endamone voudrait surement passer une autre robe avant d'aller voir son fiancé. Alice elle même, avait encore des choses à faire avant d'aller dormir. Elle se leva et s'inclina devant la jeune femme.
- Je vois que le temps a bien vite passé une fois de plus et je dois vous laisser à présent

Elle sourit de nouveau
- Mais j'ai été heureuse de vous rencontrer Dame Endamone et je vous souhaite beaucoup de bonnheur avec mon cher Olrick! N'hésitez pas à passer me voir si l'envie vous en prend. Je vous accueillerais avec grand plaisir.

Endamone s'étant aussi inclinée et lui ayant dit au revoir, Alice partit emportant avec elle le plat qui avait contenu la tarte. La pénombre s'était installée dans les couloirs.

Lorsque le petit groupe arriva devant la porte des appartements d'Endamone, Olrik demanda, d'un geste, a ses deux gardes de s'écarter, puis frappa à la porte tout en déclarant:

Ma mie?!... C'est Olrik!...
Etes vous fin prête pour notre promenade dans les jardins?!...

Le prince réajusta ses vétements et patienta...

La jeune princesse avait prit congé, laissant ainsi le temps à la belle de se préparer, elle n’avait aucune idée de quand la balade avec son époux aurait lieu.. Etait-elle imminente ? Devrait-elle encore patienter quelques courts instants ? Ou bien serait-elle à nouveau reportée ? Elle n'en savait rien et peu lui importait au fond... est-ce que cela changerait-il fondamentalement quelque chose ? Absolument rien... non, et à vrai dire, elle n'en avait que faire : son existence aurait toujours le même sens, les règles de la vie quotidienne seraient toujours les mêmes. Que cette balade se soit passée plus tôt ou non, le décor resterait le même les acteurs aussi... seul petit détail, le soleil avait laissé la place à sa cousine la lune emportant avec lui le peu de chaleur qu’apportaient ses rayons en ces jours d’hiver ainsi que sa clarté souvent aveuglante. La lune était différente, elle était plus secrète, synonyme de bien des mystères ne se dévoilant que par partie tantôt montrant toute sa beauté, puis la cachant aux yeux de tous. Etait-ce de la timidité de sa part ? Avait-elle des choses à cacher ? N’était-elle pas sociable ? Imposait-elle du respect par sa froideur ou par sa beauté astrale ? Etait-ce sa nature profonde ou un rôle que la lune interprêtait pour se jouer de nous ? Par sa présence de toujours, faisant partie de l’univers de tous... faisait-elle encore rêver ?
La belle Endamone éclairée par la lueur sombre de sa semblable la lune se préparait pour cette sortie prenant des vêtements légèrement plus chauds, une servante déposa une cape pour le moment où elle serait amenée à sortir.
Instant qui ne tarda pas. La même servante qui avait remplie son rôle en s'inquiêtant de la santé de la jeune femme en cherchant à la protéger du froid s'apprêta à ouvrir.. mais à peine eut-elle fait un pas qu'Endamone la retenue par un regard, que la servante ne chercha pas à défier tant il était autoritaire. Il l’était souvent d’ailleurs, sans le vouloir.
Elle enfila rapidement sa cape, ouvrit la porte, puis fit une révèrence dès qu’elle aperçut le prince Olrik.

“Oui, très cher, je suis prête. Nous pouvons y aller...”

Fort bien!... Dans ce cas, allons y de ce pas!...


Olrik donna son bras à Endamone, et tout deux s'avancèrent sans un mot vers l'escalier menant aux jardins...




( hj : voilà ! j'me réserve pour les jardins, côté promenade, si tu es d'accord chère Clémence...Et à toi l'honneur bien sur, donc dans la partie promenade des jardins-l'endroit le + éclairé...- )

Sitôt arrivée dans ses appartements, Endamone ordonna à ses servants de dresser la table.
Pendant ce temps, Olrik faisait quérire le trouvère qui allait égailler la soirée des deux fiancés...

Peu après, Endamone et Olrik prirent place autour d'une table fort bien garnie en plats et en boissons de toutes sortes ( ce qui changeait surement de l'ordinaire d'Endamone, elle si sobre), et commencèrent à diner.
Les deux convives échangèrent quelques propos somme toute assez anodins, puis sans qu'ils est à patienter très longtemps, le trouvère se présenta à eux... Olrik fit signe au musicien de commencer sans tarder...
Celui ci accorda sa viéle, s'éclaircie la gorge et déclara :


Gente dame! Noble seigneur!
Je vais avoir la joie et l'honneur de déclamer devant vous : la légende de Kamaalot!!...

L'histoire, la légende d'un Roi vertueux, fruit d'une union illégitime, qui sut pourtant faire mentir le sort et réussit à unifier son royaume, puis édifia une cité idéale, grace à l'aide d'un vieil enchanteur, aussi sage que fantasque...
Puis une confrérie de preux chevaliers vit le jour. Ceux ci jurèrent fidèlité au Roi et dès lors ses chevaliers n'urent de cesse de combattre l'injustice, le crime et le chaos, en un mot le mal, partout là ou il sévissait dans le royaume...
Affrontant sans relache et vaillamment, barbares saxons, brigands, sorciers, dragons et malfaisants de toutes sortes!... Grace à l'action du Roi et de ses chevaliers, une ère de paix fut établit et le royaume connu la prospérité!...
Puis le Roi épousa la plus belle femme du pays, qui devint une grande souveraine...
Hélas, subjugué par la grandeur de sa Reine, le plus brave des chevalier du royaume fauta avec sa suzeraine, qui était elle même, fort éprise de son amant...Le Roi eut vent de cette trahison, et se résout à sévir, à contre coeur, à l'encontre des deux êtres qu'il aimait et admirait le plus ! ...
Le chevalier fut chassé, à jamais, du château, la Reine enfermée dans un couvent jusqu'à nouvel ordre...
A la suite de cet évènement, le Roi se désintéréssa des affaires du royaume et les chevaliers perdirent de leurs enthousiasme... Un autre malheur survint quelques temps après, la demi soeur du Roi, une sorcière aussi envieuse que malfaisante, prit l'apparence de la Reine et eut une relation contre nature avec son frère... Celle ci lui lança, alors qu'elle feignait de vouloir l'étrangler :

- Je vais te laisser vivre pour que tu vois mon fils monter sur le trône!...

Bientôt un enfant nacquit et fut élevé par la soeur du Roi dans la haine de son père... Accablé et brisé, le Roi s'enferma dans un mutisme qui laissait craindre le pire...
Privés de seigneur, les chevaliers ne surent que faire et se dispèrcèrent...
Dès lors, milles calamités s'abattirent sur le royaume ( les terres devinrent stériles, les bandits et les loups firent des ravages et le bon peuple fut bien vite la victime d'effroyables famines et de terribles épidémies...
Comme le royaume, le Roi se mourrait, n'avait plus la force de lutter! ...
Dans un dernier éclair de lucidité et d'orgueil, le Roi convoqua ses derniers chevaliers et leurs demanda de partir en quête de l'objet sacré par excellence, symbole de rédemption et de renouveau : le saint calice du Christ ! ....
Les chevaliers partirent à la recherche du saint Graal et la plupart périrent au cours de leurs aventures...
A l'issue d'un périple de près de dix ans, le dernier des chevalier, le plus vertueux d'entre eux, découvrit le château ou était conservé le Graal et lui fut offert ! ...
Il revint à Kamaalot et porta la coupe sacré aux lèvres de son roi! ...
Ceci en prononçant ses mots :

- Terre et Roi ne font qu'un! Bois, et la terre renaitra ! ...

Ainsi, le Roi redevint lui même et le royaume se rétablit peu à peu...
Puis la Reine, que le Roi n'avait jamais cessé d'aimer et de chérir, fut rappelée, le chevalier exilé réintégré dans une confrérie reconstituée ! ...
Le royaume sembla renaitre de ses cendres, le peuple n'avait jamais autant adulé son souverain...

Mais le mal ne désarme jamais et finit toujours par réaparaitre sous une forme ou une autre... Le fils maudit du Roi s'allia aux saxons et marcha sur Kamaalot à la tête d'une immense armée ! ...
Le Roi et ses braves chevaliers firent front, et après avoir embrassé pour la dernière fois l'amour de sa vie, la Reine, le souverain de Kammalot se porta une nouvelle fois à la rencontre de ses ennemis ! ...
Une nouvelle fois les chevaliers se réunirent aux côtés de leurs seigneur et jurèrent de vaincre ou de périrent ! ...
Le jour de la bataille, les défenseurs de Kamaalot se battirent vaillamment, tels des héros antiques, mais à un contre cent, ils ne purent faire de miracle, tous les chevaliers tombèrent et le Roi lui même succomba sous le nombre non sans avoir occit son fils félon avant de s'effondrer! ...
Après les combats, l'eccuyer du roi, seul survivant de l'armée de Kamaalot, s'approcha de son seigneur et versa de chaudes larmes...
Le roi, qui vivait encore l'entendit et lui demanda d'aller porter son épée, forgée par les prêtresses d' Avallon et symbole de son pouvoir, vers le lac le plus proche et de l'immerger...
L'ecuyer se rendit à l'endroit en question mais ne put se résoudre à lancer l'épée du roi dans les eaux de ce lac... Il revint auprès de son roi et quand ce dernier lui demanda ce qu'il c'était passé, l'écuyer fondit en larmes et avoua son échec! ...
Le Roi, qui sentait ses forces l'abandonner, déclara faiblement :

- Cette épée ne m'appartient plus, comme ma couronne et mon palais, dont je n'était que le dépositaire...
Cette épée de pouvoir doit être réstituée à ses créateurs, et un jour, un jour, un autre roi la brandira et l'espoir renaitra! .... Car kamaalot est une idée! et l'on ne peut tuer une idée!!... Une idée qui parce qu'elle ne sera point oubliée, renaitra un jour!....
Aussi surement que le soleil succède à la pluie, le printemps à l'hiver, la paix à la guerre, l'espoir au malheur...
Cette idée est éternelle et ne peut mourir... Elle m'a habitée, hantée toute ma vie et survivra à mon propre décès!...
Maintenant, va...

L'ecuyer au comble de l'émotion obeit et au moment ou celui ci lançait l'épée du roi vers les eaux du lac, un bras surgit soudain des tréfond de ce lac et se saisit d'Excalibur avant que celle ci ne touche l'eau.... Le bras sembla brandir un instant l'épée de puissance, puis replongea vers le fond du lac...

L'ecuyer revint vite ou il avait laissé son seigneur et maître, mais le roi avait disparut.... L'ecuyer chercha le corps au quatre coins du champs de bataille mais en vain... Puis au comble du deséspoir, Girflet, l'ecuyer, tomba à genoux et commença à prier... Puis son regard se porta sur une frèle embarquation qui s'emblait s'éloigner des côtes : c'était les prêtresses d'Avallon qui emmenaient le haut Roi vers l'ile sacrée, l'ile des héros...

Le trouvère executa un dernier accord puis s'inclina...


Gente dame! Noble sire!...
J'espère que ce récit vous aura comblé d'aise!...


Pendant toute la durée de ce récit chanté, Endamone et Olrik s'abstenirent d'échanger la moindre paroles et restèrent les yeux rivés sur le conteur, absorbés par l'histoire narrée...
Toutefois, vers la fin du récit, Olrik, très émue par l'histoire, posa sa main sur celle de sa fiancée et la serra doucement... Il ne la lacha pas et le récit finit, le prince porta la main de sa promise à ses lèvres et l'embrassa...Puis dit dans un souffle :


Cela vous à t-il plut?
Très chère?!...

Comme tout le monde sait la marche met en appetit... et donc après une promenade tranquille dans les jardins du palais, Olrik de Naraya et Endamone de Philimartre entrèrent dans les appartements de cette dernière pour un diner en tête à tête.
Endamone franchit le seuil de la porte en première car honneur aux dames après tout.
Un trouvère venait animer ce repas... heureusement pour ce pauvre Olrik, car un diner avec sa glaciale fiancée ne devait pas être si réjouissant que cela, je le plainds... bon pas trop quand même. Donc l’animateur de la soirée conta à sa manière une légende...
Qui ne connait pas les chevaliers de la table ronde, la quête du graal, le roi Arthur et sa femme Guenièvre ? Parmi les infimes lecteurs parcourant ces lignes, je suppose aucun, et si tel n’est pas le cas certains films tels que le kitchisime Excalibur ou encore Lancelot avec le quarantenaire Gere et le roi Arthur, pouront vous renseigner... Mais de vous à moi, je vous conseille de lire attentivement ce que le musicien a clamé, qui est tout de même de meilleure qualité. Ceci étant un avis personnel entendons nous bien.
C’est donc en compagnie de son futur mari, que la belle découvrit au son de la vièle l’histoire de la légende de Kaamelot !
Tandis qu’Olrik bien plus sensible que la froide de Philimartre écoutait les paroles avec son coeur, Endamone elle les écoutait (non pas avec ses oreilles enfin si mais...) avec son esprit... d’une manière que l’on pourrait qualifier d’intellectuel...
La main d’Olrik sur la sienne, petit geste sans doute insignifiant mais pourtant pourtant... la belle ne ressentait aucune gène... mais elle n’avait pas l’habitude ne serait-ce que de l’effleurer du bout des doigts. Sa mère craignait-elle que sa beauté ne se brise ?
Arrivait alors l’heure du verdict pour le trouvère, parmi les membres du jury nous attendons le jugement de la plus stricte d’entre tous... celle qui si on l’a satisfaite, si on l’a émue vous assure de pouvoir émouvoir le plus insensible... Endamone bien sûr.

“Oui beaucoup... cette histoire est magnifique. Ce roi est un modèle, il me fait penser à quelqu'un à ce que l’on dit votre père devait lui ressembler... je me trompe ?”

La question d'Endamone troubla terriblement le prince...
Celui ci acquiéssa en silence, en proie à une très vive émotion...
Puis déclara faiblement, presque péniblement :


C'est justement pour cela que ce récit m'à autant ému ! ...
Tel ce Roi légendaire, mon père, était... uniquement tourné vers les autres, habité par sa fonction, doté d'une abnégation fort peu commune...
Bref mon père fut un roi exceptionnel !
Il sera toujours davantage qu'un modèle pour Démérick et moi...
Nous nous efforcerons d'être à jamais fidèles à sa mémoire et à son héritage, même si mon frère et moi même savont pertinamment que nous ne parviendrons sans doute jamais à l'égaler...


Olrik s'interrompit, étreint par le chagrin... Puis ajouta, après un court moment de silence :


Parler de lui au passé, me terrifie... Mais vous devez me trouver bien sombre tout d'un coup!...
Allons l'heure n'est plus aux pleurs mais aux réjouissances! Nous nous marieons dans à peine deux jours que diable !!
Maintenant, je vous propose de faire une partie d'échec! Qu'en dites vous ?
Je suppose que vous possédez un échiquier?!...

Se taire, ou du moins dire autre chose... oui elle aurait mieux fait. Pourquoi avait-elle fait référence au roi Emerald ? Sans doute tout simplement parce que le roi de la légende du trouvère lui ressemblait étrangement dans sa façon d’être et de faire... mais elle aurait juste du le penser et ne pas l’évoquer.

“Je...”

La brune allait s’excuser lorsque le second prince changea de sujet et n’en fit donc rien, ce dernier préférant s’engager sur autre chose entre autre sur une partie d’échec. Les échecs elle connaissait de loin... son père et son frère y jouait souvent, mais dans sa famille c’était bien plus considéré comme étant un jeu d’homme qu’un jeu de femme et on ne la laissait ainsi pas s’approcher de trop près de l’échiquier. Ce qui impliquait bien évidemment qu’elle ne sache pas bien jouer. De plus il aurait été étonnant que la jeune femme en possède un si on ne la laissait pas y jouer pourquoi lui en aurait-on offert un ? Logique me direz-vous. Ajoutez à cela le fait qu’elle n’ait rammené que des choses essentielles, selon sa mère, au château de Naraya la belle ne put donc répondre par l’affirmative.

“Je ne serai pas contre une partie d’échec... bien que je n’ai eu l’occasion d’y jouer que peu de fois et ferai donc une bien piètre adversaire face à vous... Et... je n’ai malheureusement pas ramené d’échiquier.”