Revenant d’une de ses petites escapades habituelles, Léonore s’approcha à pas feutré. Elle était en retard et il lui manquait un des ingrédients que sa mère l’avait priée d’aller acheter. Ne désirant pénétrer par la porte de devant de crainte que celle-ci ne l’y attende de pied ferme, la jeune femme chercha une autre entrée. Détaillant tour à tour les murs composés d’une sorte de terre blanche solidifiée par le soleil dans laquelle on avait incrusté des coquillages et des perles de différentes grosseurs (qu’elle jugea un peu trop hauts pour pouvoir être escaladés), le toit de chaume plus que dense (auquel elle n’avait nulle envie de se frotter) ainsi que la porte de bois très simple qui serait certainement gardé par sa mère, elle jugea tout ses moyens inutilisables. Cependant, il allait falloir qu’elle choisisse car plus elle resterait dehors, plus elle risquait le courroux maternelle. Optant finalement pour une entrée subtile au deuxième étage, elle grimpa à l’arbre qui surplombait le toit. Pénétrant par une fenêtre qui lui faisait d’avantage penser à une meurtrière tant elle était étroite, Léonore se remit sur pied et jeta un coup d’œil rapide autour d’elle. Le deuxième étage n’était composé que d’une seule pièce meublé du lit de ses parents, elle-même dormant en bas, de leur coffre et de quelques uns de leurs effets personnels. Ne voyant personne, elle entreprit de descendre les marches tout en prenant soin de ne faire aucun bruit. Elle avait presque atteint son but lorsque soudain une marche grinça sous son poids. Se repliant sur elle-même en attendant la suite, Léonore eut pourtant bientôt fait de se redresser. Personne. Il n’y avait personne! Fouillant la maison du regard, elle en fut assurée. Se calmant, la jeune femme alla déposer ses sacs sur la table près du foyer. S’installant tranquillement sur son lit qui trônait dans un coin de la pièce, elle leva les yeux au plafond ou jouxtait de grosses planches de bois. Sa maison était simplement décoré et ne possédait rien de très intéressant si ce n’était des œuvres qu’elle et sa mère avaient réalisées ainsi que de quelques filets de pêche à réparer. Se lassant rapidement de l’inactivité, la jeune femme sortie à nouveau et alla marcher sur la grève espérant y rencontrer son père qu’elle pourrait peut-être aider.
(Hrp: Plus interessant qu'une simple description?À vous d'en juger...)