Promenons nous dans les bois...

Le médecin royal?
Crowen décida de reléguer ses préoccupations à plus tard.
Il flatta l'encolure de Felagund et mis pied à terre.
Claire et Soniador était déjà sur de l'autre côté du cours d'eau.Celui-ci n'était pas profond et on pouvait sans effort passer à gué...seulement, Crowen ne voulait pas mouiller ses bottes toutes neuves.

Mais par où a t-elle pu bien mettre les pieds pour traverser sans encombres?
Il tenta maladroitement de faire un bond jusqu'à un petite monticule de sable qui émergeait paresseusement du flots léger et rapide. Peine perdu, son pied s'enfonça et il s'extirpa rapidement. Il avait laché les rennes du cheval, et celui-ci, désinvolte avait presque achever son parcours. Si ces animaux avaient la capacité d'exprimier leurs émotions, Crowen fut persuadé que Felagund aurait rit à gorge déployé.

Ronchon, il finit par marcher sans considération, l'eau jusqu'aux chevilles, jusqu'à l'autre côté.

L'homme laissa le cheval brouter quelques touffes d'herbes et s'approcha de Claire:

"_Comment se porte ta blessure? il en conclut, à sa mimique de souffrance, que ce n'était pas tout à fait guérit.

Il rajusta la couverture autour des épaules de Claire, et examina sa blessure.je pense qu'il faut simplement que ta plaie respire. Il fit un moue indécise. Néanmoins, si tu compte aller quérir des herbes médidinales, alors il ne serait pas inconsidéré de te faire un cataplasme.Tu ne crois-pas docteur? il souligna cette appellation par un sourire ironique.

Il s'assied derrière elle, et la pris doucement dans ses bras.

Soudain, un buisson s'agita. Le bruit s'estompa aussi rapidement qu'il était venu. La respiration de Crowen se fit plus saccadée.
Etait-ce simplement un lapin... ou autre chose?

Crowen sauta promptement sur ses deux pieds et une main en suspend près de sa poche d'où dépassait la dague, il recula lentement jusqu'à Felagund.
"_Ce n'est peut-être qu'une biche après tout. Ce serait dommage de la déranger pour si peu remarqua t-il d'un ton ironique.
Que ce soir un animal ou autre chose, il estima lui aussi qu'il était plus sage de continuer le voyage.
Il se hissa avec raideur sur sa selle.

La minuscule plage sablonneuse se tranformait en butte de terre sur laquelle s'agrippaient un multitudes d'orties et de fougères. De jeunes trembles se balancaient au grès du vent et annoncait l'orée d'un bois plus dense , plus sombre, constitué ensenciellement de feuillus : chênes, hêtres et par moment, de buissonde houx aux feuilles piquantes.

Les sabots des chevaux émirent un son mat en étouffé sur le sol terreux de la forêt. On pouvait apercevoir ici ou là des petites fleurs violettes qui venaient à peine de se réveiller pour le printemps. Les rayons du soleil matinal percait la voûte de feuille et de branches pour venir frapper les troncs envahis de lickens vert clair presque blanc.

Mise à part l'hymne familier des forêt, rien n'avait l'air suspect.
L'air était pur, et Crowen se serait bien laissé aller à respirer à plein poumon cette sérénité. Seulement... il remarqua une silhouette qui se déplacait et tranchait les zones de lumières. Il tira les rennes et leva la main pour faire signe à Claire.
Cette présence ne semblait pas plus importunée que ca d'être ainsi repérée.

Alice était en pleines recherches. Aprés être allée chez Dame Raven, elle s'était rendue dans la forêt. Mais pas dans un but précis pour une fois. Peut être parcequ'elle avait envie de se sentir libre et qu'en ce moment le château ne se prêtait vraiment pas à ce besoin. La forêt était un lieu plutôt calme dans laquelle elle pouvait un peu retrouver son enfance et regrimper aux arbres sans que ça ne dérange personne et surtout sans être vue. C'atait étrange, mais voir le monde de plus haut lui avait soudain semblé...indispensable. Elle avait donc accédé à la forêt et s'était rendu compte qu'elle savait toujours escalader les troncs d'arbre. Nichée dans les branches d'un grand chêne, les jupes un peu relevées, elle avait pu être tranquille et remettre de l'ordre dans ses idées. Mais évidemment, tout ne pouvait pas se passer calmement. Et ceci pour un incident des plus stupides. Alice n'avait pas prévu de se rendre en ces lieux et n'avait donc pas franchement la tenue appropriée. Non seulement elle avait déchiré sa robe dans des ronces mais en plus elle s'était arrangée pour perdre une chaussure une fois le sommet de l'arbre atteint. Il avait donc fallut redescendre et la chercher. Alice fouillait donc les fourés...une chaussure rouge, pourtant, ça ne devrait pas passer inaperçu. Enfin aprés s'être faufilé un peu partout elle se pencha avec un grand sourire et retrouva "l'objet convoité". Sa chaussure à la main elle fit un grand sourire suivit d'un :
- Ah tout de même!

Intrigué, Crowen plissa les yeux pour préciser les contours lumineux de cette "apparition".
Felagund s'emballa et parti au galop au quart de tour! Il suivait consciencieusement la jument, se libérant ainsi de l'emprise de son cavalier, un peu trops contraignant.

Crowen tira sans résultat sur les rènes. Claire semblait vouloir à tout prit s'éloigner de cette présence. Avait-elle jugée qu'elle était néfaste?Etait-ce Atrius? Alors que les arbres défilaient en un flou vert grisâtre, Crowen tenta de distinguer de nouveau la silhouette qui se découpait quelques minutes plus tôt sur la butte boisée.
Plus rien.
Etrange. Il fronca les sourcils, contrarié.
Il n'était pas du genre supersticieux, loin de là, mais cette présence l'inquiétait quelques peu. Il aurait voulu déterminer l'identité de cette 'présence' tinté de mysticisme : en effet elle avait disparue comme par enchantement. Peut-être, comme les champignons, allait elle ressortir un peu plus loin.

Une petit branche fouetta le visage du cavalier, il repris ses esprit et se contenta de s'accrocher à la crinière de son cheval. Il fronça les sourcils. Claire était-elle si sûre de son itinéraire?

Au bout de quelques minutes, les branchages s'éclaircir pour laisser passer des flots de soleil. ils débouchèrent enfin dans une petite prairie sauvage, dans une nuée de terre envolée des sabots de leurs montures extenuées.


Crowen mis pied à terre, les herbes sauvages lui montaient jusqu'au genoux. Soudain, il cru entendre comme une exclamation de femme.
Il jeta un regard curieux, sur le chemin derrière eux. Rien.
Il se dirigea vers Soniador d'un pas vif et attrapa de sa main droite l'étrier de Claire pour le stabiliser, à la manière des écuyer. Etait-ce elle qui s'était exclamée? Il proposa son bras dans un geste de galanterie de pure forme afin que la jeune femme puisse descendre du cheval en douceur.

Qu'y a t-il? lui demanda t-il intrigué.

hp : tu t'apelle Crowen là, plus Trevor

Plutôt satisfaite d'avoir retrouvé ce qu'elle avait perdu, Alice allait remettre sa chaussure. Et pour se faire elle se dirigea vers une praire non loin de là que le soleil illuminait. Alice eut l'impression de revivre. Comme si ses yeux se rouvraient aprés avoir été restés fermés pendant des années. Comme il lui avait manqué le soleil, lorqu'elle était à l'ombre de son château! Le soleil c'était la vie, pourquoi donc aurait il fallu qu'elle reste enfermé sans en profiter ? L'été était là, cette fois elle s'en rendit vraiment compte. Elle se pencha pour remettre sa chaussure lorque des bruits de sabots se firent entendre. Alice tendit l'oreille. Ils se rapprochaient. C'est alors que surgirent devant elle un homme et une femme. Un couple probablement, étant donné leur façon de se tenir et surtout celle dont l'homme aida la jeune femme à descendre de cheval. Alice rougit un peu. A tous les coups elle se trouvait là au mauvais moment. Il était fort possible que les deux amoureux aient voulu s'isoler. Alice se sentit trés gênée. Elle avait été repérée et ne pouvait pas filer à l'anglaise. Elle se râcla la gorge et lança un
- Bonjour!

Sa gêne s'accrue lorsuqu'elle s'apperçut qu'elle tenait toujours sa chaussure à la main. Elle la remit prestemment. De toutes façons elle ne comptait certainement pas s'attarder

hrp: mci -_

Crowen sursauta. Il se retourna rapidement et se placa devant Claire par instinct pour la prémunir de toute attaque.
Il jeta des coups d'oeil hagards de tout côté. Le verts vif claire de la fôret contrasta avec la robe rouge de la silhouette.
Qui était cette femme qui surgissait des fourrés? Il resta hébétté, il ne savait plus sur quel pied danser : comment réagir à cette apparition plus qu'improbable?

L'oeil plus que suspicieux, Crowen recula légèrement sa jambe, près à l'attaque. Etait-elle un leure envoyé par les bandits pour déjouer leur vigilance? Sur ces réflexions, il resta un moment dubitatif.
Il se redressa sur ses jambes jusqu'alors arquées, prête à bondir, et toussota pour se donner un contenance.

'_Qu'est-ce que vous fichez là? abaya t-il d'une voix agressive. Il n'avait pas pu se retenir d'être grossier.

Et voilà c'était la fête à Alice. Mais si elle avait été à leur place elle n'aurait sans doute pas réagit autrement. Quoique...enfin toujours est il qu'elle trouva la réaction de l'homme assez prévisible. Sans le vouloir elle les avait dérangé. Mais plus elle y regardait et plus elle trouvait que ce n'est pas son appartition à elle qui semblait vraiment le déranger. On aurait dit qu'il cherchait quelqu'un dautre. Finalement il ne s'agissait peut être pas d'un couple souhaitant être seul. Alice regarda l'homme et la femme d'un air interrogateur :
- Vous cherchez quelqu'un ?

Elle poussa un peu plus son observation. Elle en était certaine, elle n'avait jamais vu l'homme. En revanche la femme et ses cheuveux flamboyants lui disait quelque chose. Son regard s'arrêta sur la monture de la demoiselle rousse. Ce cheval elle le connaissait parfaitement et elle ne voyait pas du tout ce qu'il pouvait faire ici et en l'absence de son propriétaire.
- Et vous que faites vous avec le cheval de Messire Cartier ?

La question n'était pas agressive. Elle voulait seulement comprendre pourqoui le cheval de David ne se trouvait pas chez lui. Elle fronça légérement les sourcils en se demandant si elle n'enverrait pas Moullroy et Murtog faire un tour à la ferme Cartier. Etait il possible que des gens peu scrupuleux profitaient de l'absence du maître des lieux ?

Alice fut surprise de la froideur de la jeune femme. Eh bien, quel couple! Elle avait le droit de se promener dans une forêt sans que personne n'aie rien à y redire. Elle était ici chez elle autant que n'importe quel habitant de Naraya. Et ce n'était tout de même pas de sa faute si ils étaient sur son chemin. Elle répondit :
- Altesse suffira amplement Mademoiselle Baudelle. C'est le roi et la reine que l'on peut nommer Majesté.

Elle fronça légérement les sourcils
- Veuillez excuser mon inquiétude quand à voir la jument de Messire Cartier en votre possesion et de m'en étonner...Tout le monde n'a pas le privilége d'être votre voisine et de vous connaître Melle Baudelle...

Elle fit une grâcieuse révérence
- Heureuse de vous avoir rencontrés. Je propose que chacun d'entre nous retourne faire ce qu'il a à faire...bonne route!

Alice les laissa là bien décidée à reprendre son chemin. De quoi avaient ils peur ces deux là ? Que cherchaient ils ?
Pour des cueilleurs de plantes ils étaient étrangement équipés d'ailleurs...craignaient ils des bandits ? Si vraiment il y en avait, alors cela confirmerait ou non les pensées d'Alice. Elle pensa un instant que la demoiselle Beaudelle avait une étrange blessure. Maladresse ou mauvaise rencontre ? Si il s'agissait d'une mauvaise rencontre qu'elle avait faite en cueillant des plantes, pourquoi continuait elle à y aller ? Certe c'était pur Sybille, mais une herboriste de renom venait de s'installer à Naraya. Cette forêt était décidément bien fréquentée...

hrp:Excellent Brunehaut, qu'elle ironie depressive.! Bravo, c'est ce qu'on appele une entrée...magistrale! lol

Votre majesté? David Cartier? Altesse? (...)

Crowen resta les bras balants, regardant tour à tour de l'air le plus ahuri du monde le visage réprobateur de Claire et le dos de la princesse qui s'évanouissait dans l'ombre du sous bois. La confrontation avait de quoi désarçonner!
Qui d'elles deux possédait l'autorité en cette forêt? Visiblement, Claire savait rembarrer les princesses ; un don avantageux s'il en est. Avait-elle autant de pouvoir sur un Roi?

Il voulu balbutier quelques mots mais il ne fit qu'ouvrir la bouche bêtement comme une carpe qui aspire de l'air , sentant l'asphixie arriver. Quelques méches folles de sa tignasse brune voletèrent allégrement au vent.

Il serra les poings et se renfrogna brutallement. Il n'allait pas se faire prendre au piège de la fausse princesse perdue seule dans les bois. C'était un leure pour les piéger!
En quelques enjambées vigoureuses exerçées par ses derniers jours à crapahuter dans la nature, il rejoin la princesse et lui posa une main ferme sur l'épaule :
_Permettez-moi, trés chère, d'en douter. Vous êtes avec eux n'est-ce pas? conclut t-il d'une voix sombre de menace.

La tension était à son comble.
Il déserra son étreinte un peu rude.
Cette robe rouge voyante et démodée souligne qu'on devait absolument la remarquer: ça confirme le fait qu'elle devait nous attirer dans un guet-apen!!! Si il était un loup, il aurait émit un grondement de menace.
Les bois se firent brusquement silencieux , comme si l'air ne transportait plus rien.

Il avait toujours sa main posée sur son épaule. Si la petite impudente était vraiment ce qu'elle prétendait, il songea que ce simple geste pouvait lui valoir la pendaison haut et cour.

Il déglutit difficilement. Il tenta de jeter imprudemment un regard de détresse vers Claire, voulant la mettre en garde pour qu'elle s'apprête à toute éventualité.
Quelque chose clochait.

Soudain, un froissement de feuille fit sursauter le petit groupe. Une sorte de gros animal venait de choir lamentablement a l'orée de la prairie! Crowen trops nerveux dégaina sa dague. Un brigand! Il attrapa la bras de la 'pseudo-princesse' et imagina lui appliquer le couteau sous la gorge sans autre forne de procès. Mais il echoua car cette dernière se retourna derechef.
L'homme, indecis, tenta de reculer jusqu'à Claire, mais cela semblait etre opération assez délicate. Il lui lanca avec un tremolo inquiet dans la voix:

_ Prends garde Claire! Une bête sauvage!

Il regarda qvec des yeux stupéfait la chose qui venait de roulebouler dans la prairie.

Le petit groupe n'était pas au bout de ses surprises...

Alice fit face à l'homme le regard flamboyant. Si lui estimait lui avoir posé la main sur l'épaule, le mot qui lui semblait plus appropriée était "aggripée fréntiquement". Et en plus il délirait en lui demandant qui elle était et avec qui elle se trouvait. Non ça n'allait vraiment plus. Elle posa un index accusateur sur sa poitrine et planta son regard dans le sien
- Et vous qui êtes vous, que voulez vous ? Pourquoi ne me laissez vous pas partir ?

Elle l'avait fait reculer jusqu'à son point de départ jusqu'à Claire? En fait c'est bien dans ses jupes à elle qu'il était le mieux. Claire d'ailleurs tendit un regard de victime à la Laura Ingalls. Il ne manquait plus que les nattes et on y était. Peut être fallait il leur donner une prairie qu'ils parcoureraient main dans la main en cueillant des petites fleufleurs, l'arme à l'oeil et...en coupant du bois. Car c'était évident; ce qui gênait le plus Melle Baudelle sans cette histoire c'est que du monde soit venu troubler sa partie de "je me proméne avec mon copain et la forêt elle est pour moi toute seule". A bien y réfléchir cela pouvait aussi ressembler aux Shtroupmpfs. C'était à se demander où était leur maison champignon et si Alice jouait le rôle de Gargamelle
- Quant à vous Melle Beaudelle, vous devriez prendre auprés de David des leçons de respect. N'oubliez pas d'enmener votre ami, cela lui fera également le plus grand bien

C'est alors que surgit quelque chose entre eux oun plutôt quelqu'un qu'Alice reçut dans ses bras. Elle regarda de qui il s'agissait...Brunauht! Mais que faisait elle là vêtue de la sorte et dans cet état. Sa colére retomba immédiatement. Voir sa petite souer dans cet était lui fit une peine immense. Que s'était il passé. Alice était folle d'inquiéteude. Elle la serra contre elle
- Brunauht, pourquoi n'es tu pas au château ? Et que fais tu dans cet état ?

Elle avait complétement détourné son attention de Laura Ingalls et Almanzo. Brunauht ne sortait jamais et encore moins comme ça.
- Mais qu'y a t il ?

Oui Alice craignait le pire. Avait on chassé leur petite soeur, s'était elle enfuie ?

Non Superman n'était pas là, c'est vrai...Il aurait pu arriver avec sa cape rouge, son collant bleu et les poings sur les hanches, se poser là et dire de sa voix inimitable de super héros
- Mesdemoiselle je vais vous sauver!
Prendre Claire, Brunauht et Alice dans ses bras puissants aux muscles de fer et les ramener chez elles. Car nous savons tous que seules les damoiselles peuvent être en détresse et qu'elles sont là uniquement pour être sauvées. Ce qui est une bonne chose car nos super héros seraient au chômage ... Mais ô rage, ô désespoir Superman n'apparaissait pas! Mais revenons à la situation actuelle. Raisonnable. C'est le terme qui pouvait le mieux qualifier Claire Beaudelle. Elle semblait craindre un danger imminent et dans un élan de grande générosité venait de proposer à Bruneauht et Alice de partir avec son compagnon et elle sur leurs montures. Si la narratrice sait qu'il y a des brigands dans la forêt, il n'en va pas de même pour Alice. Pour elle le choix était simple. Ou elle partait avec un homme qui l'avait menacée et une femme qui avait changeait d'attitude comme de chemise, ou bien tout simplement elle retournait tranquillement sur ses pas avec sa petite soeur. Je ne saurais vous dire pourquoi mais la décision fut vite prise. Elle regarda Claire, se baissa à sa hauteur et dit en la relevant

- Vous avez raison Mademoiselle Beaudelle, il ne faut pas rester là. Partez avec votre compagnon et nous rentrerons de notre coté. Je vous remercie de vous soucier de notre sécurité mais elle est assurée...beaucoup plus que la votre. Alors partez vite...

Et pour bien signifier qu'il n'y avait pas à revenir sur sa décision, Alice se détourna d'eux et écouta Bruneauht. Ses paroles provoquérent en elle une réaction des plus vives. Elle mit sa main sur la bouche de sa petite soeur pour la faire taire et la retira prestemment, rouge de honte. Sybille attendait un enfant ? Qu'est ce que cela signifait ? Et Bruneauht errait depuis trois jours dans cet état ? Ca n'allait pas, ça n'allait plus! Alice sur le moment se sentit un peu hébétée et demanda à Bruneauht car elle avait du mal à assimiler ses propos
- Eh alors ?

Voyant que sa soeur ne démordait pas de son attitude et qu'elle semblait parfaitement savoir ce qu'elle disait, Alice eut un moment désespéré où elle dit
- Laisse tomber...

Si brigands il y a vraiment, tremblons pour eux. Il ne serait pas trés judicieux pour eux de tenter quoi que ce soit quand on voyait l'état de la famile royale. Si vraiment ils souhaitaient enlever ou tuer des princesses, je leur souhaite bon courage avec ces deux là. Ce n'était plus de la colére, ni même de la béatitude qui animait Alice mais plutôt un calme surprenant. Plus que jamais elle s'appercevait que sa famille partait en morceaux et qu'elle ne pourrait jamais la réconstituer. Mais elle se devait de limiter les dégâts au maximum. Leurs aînés prouvaient tous les jours qu'ils étaient incapables de prendre soin de leurs fréres et soeurs. Et Sybille...elle n'arrivait même pas à s'occuper de sa famille et elle trouvait moyen de porter un enfant ? Sans être mariée ? Et avec une santé plus que douteuse ? Mais enfin qu'est ce qui lui prenait ? Il y avait forcément une explication à tout cela...Elle regarda Bruneauht

- Excuse moi pour tout à l'heure, tu m'as surprise tu sais...je crois que nous devrions trouver un endroit plus calme où tu pourras te laver, te restaurer et où nous pourrons parler plus tranquillement. Cette forêt est bien trop fréquentée. Tu veux bien ?

Elle fit une petite grimace et dit
- Et puis moi aussi j'aurais bien besoin de manger un morceau...

Retourner au château maintenant lui paraissait impossbible. Ce n'était vraiment pas le moment...Des ombres tournaient autour d'elles depuis un moment. Des ombres qui avaient hésité à intervenir, attendant un ordre précis. Alice les appela
- Mullroy, Murtog, nous allons à l'auberge à présent. Tout le monde a bien mérité de prendre du repos je crois...

Les deux colosses roux encadrérent les deux soeurs, prêts à intervenir au moindre mouvement suspect non sans lancer un regard mauvais à Crowen. Son intervention vis à vis de la princesse ne leur avait pas plu du tout et il se souviendrait parfaitement du bonhomme. Ils étaient prêts à partir

Crowen demeura un instant estomaqué face à la réserve avec laquelle la jeune femme rousse tournait ses phrases. Lui même n'aurait pas su brider son sang-froid. Il remarqua dailleurs combien Claire devait jouer d'une diplomatie à double tranchant: tiraillée entre la colère et un tempérament humain, et ses devoirs envers la famille royale.
Crowen se rembrunit brutallement. Il en voulait à Alice de Naraya plus que tout: Claire l'avait suppliée et avait ettouffée sa fierté pour préserver leur sauvegarde.

Mais cela n'avait pas suffit pour convaincre 'robe rouge'. Cette dernière devrait s'interroger à deux fois sur la blessure apparente de son interlocutrice : blessure infligée par des hommes en troupe dont l'aveuglement n'avaient d'égale que la soif de pillages et de violence gratuite.
Ceux-ci ne feraient jamaisla différence entre un poulet et une paon royal.La fenaison au final serait la même.

Alors qu'un réglement de compte familial de déployait sous ses yeux, Le petite marmotte pataude étira ses membre et parla d'une voix ...humaine!Comment?!! Quel étrange phénomène! Crowen resta impassible en apparence, mais il aurait pu très bien sursauter comme s'il venait de se brûler : ce petit animal est un princesse?
Crowen ricana à part lui. La princesse Sybille, elle même dont nous trimons pour aller quérir des plantes, est enceinte sans être mariée! Il observa avec un attention soutenue le soliloque de la fameuse Brunehaut. Visiblement, une rancune tenace tintée d'ironie s'échappait de chacun de ses mots: la famille royale n'allait pas fort. Encore un filon à exploiter en temps voulu.

"Robe rouge" appela d'une voix geignarde et deux molosse sortirent instantannément des fourés. Crowen fit deux pas en arrière., comme s'il perdait l'équilibre.
Il doutait de plus en plus de la situation : ces deux immensses barriques ressemblaient à des brigands!! Il fulminait, partagé entre l'envie d'en découdre une bonne fois pour toute, et l'intention de libérer une retraite sûre à Claire, déjà en selle.

Ses épaules se figèrent en une posture agressive, les poils de sa nuque le picotèrent. Il restait immobile, ses yeux bleu assombris par les foudres de sa colère, sa main sur sa dague a demi dégainée.
Rien. Il ne pouvait rien faire de plus pour elles.

Il broncha lorsque Claire éleva la voix. Providencielle certes, elle lui proposait un échappatoire à sa honte.

Citation :

-Tu me suis?

lanca t-elle. Crowen devait trouver refuge auprès de Claire plutôt que de se perdre.
"_On y va." lui répondit-il plus sur que jamais.

Il se hissa sur Felagund sans un regard en arrière et partit au pas.

Robe Rouge ou Rouge Robe (à ne pas confondre avec le Petit Chaperon Rouge qui rappelons le était certes en forêt mais allait rendre visite à sa Mére Grand) vit les événement s’enchaîner très rapidement. Pour commencer elle vit Messire Léon de Valbleu et Hache apparaître. D’un air plutôt affolée, Claire Beaudelle fendit le cercle qu’ils formaient en demandant à son teigneux compagnon si il la suivait. Ce qu’il fit non sans avoir lancé un regard à Robe Rouge qui en disait long sur ses intentions. Alice…euh Robe Rouge soutint son regard mais lorsqu’il s’éloigna elle sentit un frisson la parcourir. C’est alors que Messire de Valbleu empoigna sa dague et s’apprêtait à la lancer…dans la direction des deux cavaliers semble t il. Robe Rouge de sa voix la plus geignarde possible lança un
- Non Capitaine !

Le Capitaine des gardes sembla revoir sa position et lança tout de même sa dague mais entre les deux cavaliers. Devant le cheval de Crowen et derriére celui de Claire. Ce qui eut pour effet d’affoler le cheval de ce dernier et de le faire partir encore plus vite. Alice –non Robe Rouge- ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Etait ce bien, était ce mal ? Elle n’en avait pas la moindre idée …Ce qu’elle savait c’était que Claire Beaudelle était la voisine de David, et semble t il fournisseuse de plantes de Sybille et que l’homme qui l’accompagnait n’avait pas daigné dire qui il était et s’était comporté de manière très hostile. Et ils semblaient bien se connaître puisque Mademoiselle Beaudelle l’avait tutoyé. Et enfin quelle était cette blessure que portait Melle Beaudelle, et de quoi avait elle eu peur ? Etait ce la robe si subtilement déchirée d’Alice qui lui avait fait cet effet ? Il était bien trop tôt pour apporter des réponses fiables à la blonde en robe rouge. Tout cela était bien trop flou encore. La Princesse à la tenue voyante, s’assit un instant sur une souche d’arbre tentant de remettre de l’ordre dans ses idées de blonde. Il y avait aussi la cadette, son état et ses révélations avaient quelque peu abassourdis Alice. Elle leva son regard vers le chef de la garde et dit
-Merci Messire de Valbleu…Et je m’excuse de mon intervention mais je ne sais pas si ils nous voulaient du mal ou non

Il y avait Hache aussi qui était là…Alice le saluat d’un signe de tête
-Bien le bonjour !

Elle regarda Bruneauht et lui demanda :
- Ca va ?