Les appartements de la Princesse Sybille

Léon de Valbleu arriva dans les appartements de la Princesse Sybille avec cette dernière dans les bras, inconsciente. Elle était tombée dans cet état après une chute causée par une douleur dans les jambes. Comme La Princesse Sybille était malade depuis sa petite enfance, il était habituel qu'elle ait des crises de la sorte, mais cette fois, la crise semblait importante. Elle ne reprenait toujours pas connaissance et pourtant, habituellement, elle revenait à elle après seulement quelques instants. Léon la déposa sur le lit et se demanda s'il devait la laisser ou bien rester à ses côtés.

Léon était maintenant face à un des plus gros problème qu'il dut affronter en tant que chef de la garde, car si il avait toutes les formations militaires possibles, il ne voyait vraiement pas quelle décision prendre.

"Bon pensons vite et bien. Les médecins... N'ont jamais rien put faire pour guerir la maladie de la princesse, et je suis pas plus bête qu'un autre. Donc autant rester içi..."

Il esperait réellement qu'il avait prit la bonne décision. Bon il parcourut la chambre du regard à la recherche de quelque chose qu'il pourrait lui être utile, de l'eau, du vin...

Une servante vint à passer. Elle dépassa la porte de la chambre pour y revenir avec un regard interrogateur. Elle entra et fit une révérence avant de voir la Princesse étendue, inherte, sur son lit. La panique commença à s'emparer d'elle.

-Monsieur désire que j'aille chercher de l'aide?

Dit-elle d'une voix tremblante.

Léon se retourna quand il entendit une voix. Miracle, une servante !

"Son altesse est très mal au point, il fait au plus vite faire quérir des médecins ! Je reste ici, allez, vite ! Médecin ou je ne sait quoi, mais prestement je vous en conjure !"

Léon avait repris son ton dur et puissant de chef de la garde, mais le temps n'était pas à la courtoisie, pas plus qu'a la révasserie, il fallait se hâter.

La servante fut surprise par le ton sévère du chef de la garde Royale et hocha la tête tout en reculant vers la porte pour aller quérir les personnes compétentes. Qu'était-il donc arrivé à la Princesse Sybille? Allait-elle si mal? Ses nombreuses crises l'avait-elle affaibli au point qu'elle risque de ne plus se lever?

Ne trouvant rien d'utile dans la pièce, et se demandant quand enfin allait arriver un personne compétente, il ne savait que faire. Il prit donc la main de la princesse en essayant de lui redonner des forces.

"Soyez forte princesse je vous en conjure..."

Sybille reprit conscience lentement. Elle commença par gémir faiblement en tournant la tête, puis bougea le bras. Elle était mal en point, mais personne n'avait pu trouver pourquoi. À part la fièvre qui l'avait affaibli étant enfant, il n'y avait pas de raison apparente à son état. Elle ouvrit les yeux, sourcils froncés, et vit Léon.

-Vous...vous êtes resté avec moi? Vous n'aviez pas à faire ça mais...Merci beaucoup.

Sybille referma les yeux, comme en proie à une seconde faiblesse.

Léon ressentit un immense soulagement en voyant que la princesse était de nouveau consciente, cela ne pouvait qu'être un excellent signe.

-C'est mon devoir de rester près de la famille royale et de sacrifier ma vie pour eux si il le faut... C'était vraiment le moins que je pouvait faire.

ALors qu'il parlait à la princesse, celle ci referma les yeux.

-Altesse !

Bon sang, mais que fabriquait ce damné guerisseur ?

Sybille sourit et réouvrit les yeux.

-Ne vous en faites pas je suis toujours là...très fatiguée, mais toujours là...Je suis désolée que vous ayez eu à subir l'une de mes faiblesses.

Sybille souriait doucement, un air exténué sur son doux et fin visage.

-Je voudrais faire quelque chose pour vous, pour vous remercier.

-Votre altesse ce n'est rien, ma seul récompense c'est de voir que vous allez mieux... Ne soyez pas désolé, il n'y a aucun mal à avoir des faiblesses, tout le monde même celui qui paraitrait le plus rude en possède. Moi même si elles ne sont pas physique j'en ait moi aussi... Reposez vous, je reste à vos coté jusqu'a que vous alliez mieux.

Léon prit la liberté de prendre un chaise de la chambre et de s'asseoir près du lit de la princesse ou celle-ci était allongé.

Une servante entra en panique et failli pleurer quand elle vit que Sybille était de nouveau consciente. Il s'agissait de Nounou, la femme qui s'était occupé des enfants royaux pendant leur enfance. Elle s'approcha de la Princesse et toucha son front de sa grosse main potelée.

-Vous êtes brûlante, pauvre chérie!

Elle envoya les deux servantes qui la suivait chercher une bassine d'eau froide et des linges. Depuis son enfance, Nounou était particulièrement vigilante avec elle. Sybille avait fait fièvre après fièvre, si bien que Nounou voyait de la fièvre partout. Par contre cette fois La Princesse était réellement brûlante.

Sybille tenta de calmer Nounou, mais sans succès.

-Non, non, non! restez tranquille ma petite, je m'occupe de vous...

Dit la vieille femme en déposant un linge froid sur le front de Sybille. La vieille femme n'avait pour ainsi dire pas vu le chef de la garde et quand elle se retourna pour prendre la chaise, elle sursauta.

-Par tous les dieux!!! Hurla-t-elle.

Sybille rit aux éclats devant le visage interdit de Léon de Valbleu et celui terrifié de Nounou.

Léon s'attendait à tout pour ne pas dire n'importe quoi, surtout venant d'un guerisseur, mais là, la situation dépassait même son imagination la plus folle. Il s'attendait à un vieux fou, et n'étant pas si loin de la vérité il s'agissait d'une furie d'age mûre. (peut être pas tant que ca plus agé que lui d'ailleurs..)

Quand elle se mit à hurler en le voyant il ne put s'empecher de sursauter et se releva d'un bond.

-Euh, en réalité je...

Ne sachant absolument pas quoi dire d'intelligent sur le coup, il essaya vainement d'expliquer à la nounou terrifié ce qu'il s'était passé.

Nounou était figée, un bras dans les airs, pendant que Louis tentait tant bien que mal de s'expliquer. Sybille riait aux éclats. Nounou retrouva l'usage de la parole après plusieurs minutes de paralysie.

-Non de non...vous m'avez effrayée messire...Vous pouvez rester, si c'est ce que La Princesse désire, mais la prochaine fois, faites moi signe pour ne pas que j'ai encore une fois peur de la sorte!

Nounou était une adorable vieille femme qui avait fait rire Sybille plus d'une fois. Toutefois, Sybille perdait son souffle à rire ainsi et fut prise d'une violente quinte de toux.

Alice entra brutalement chez Sybille, légérement essouflée de la course qu'elle venait de faire dans les couloirs, elle tenait toujours la main de Cassandre qui l'avait suvie tant bien que mal.Alice lâcha la main de sa soeur avec un petit sourire d'excuse et remit sa robe correctement. La premiére chose qu'elle entendit ce fut les éclats de rire de Sybille ce qui la soulagea immédiatement suivis d'une toux qui ne s'arrêtait pas. Alice s'approcha de Sybille et lui prit la main qui était brûlante, elle dit d'un ton apaisant.
- Chuut, calme toi, respire grande soeur

Petit à petit les toussement s'espacérent puis s'éteignirent, Sybille était volontaire et arrivait à se calmer. Alice passa la main sur le visage de Sybille en lui souriant.
- Eh bien, tu as décidé de nous faire une frayeur ?

Alice vit Nounou, qui s'occupait de Sybille, elle lui sourit tendrement, elle l'avait toujours adoré.Surtout qu'étant enfant elle lui avait causé bien du tracas.
- Ah Nounou, je suis contente que tu sois là.

Une autre toux attira son attention, elle se retourna et apperçut Léon de Valbleu qui était là lui aussi. Le capitaine des gardes était trés discret et une fois de plus Alice ne l'avait pas vu. Elle s'en voulut, il devait la prendre pour quelqu'un de particuliérement mal polie. Elle lui adressa un sourire chaleureux.
- Bonjour Messire

Sa présence ne la dérangeait pas du tout mais elle se demanda tout de même par quel hasard il se trouvait dans la chambre de sa soeur

Lorsque le prince Olrik se présenta à la porte des appartements de sa soeur, la princesse Sybille, celui ci toisa le garde en faction et s'adressa à lui:

"Soldat! Allez prévenir la princesse de ma présence ici... Et revenez me dire si celle ci est disposée à me recevoir!!..."

Le garde s'ecxécuta aussitôt...



(ps: Sybille, j'attends ta permission pour entrer dans ta chambre... )

Léon decidemment, si il avait agit sur le moment avec la plus pur intention, se sentait decidemment bien loin de la place qu'il aurait dut occuper, c'est à dire devant la chambre, et non dedans. Lorsque la princesse lui adressa la parole, il répondit par un poli et respecteux hochement de tête.

-Princesse...

Devait il sortir ou pouvait il rester dans la chambre ? Il commencait à se le demander.

Sybille se remit de sa quinte de toux et fut heureuse de voir ses petites soeurs entrer dans la chambre. Elle était l'aînée et pourtant les cadettes la traitait comme si elle était plus jeune, avec une attention quasi maternelle. C'était normal vu sa situation. Un garde entra et demanda si Olrik pouvait entrer.

-Mais bien sûr voyons faites le entrer de suite...Je ne le vois que trop rarement ces derniers temps, il me manque...

Sybille était bien entourée, surtout quand elle avait un malaise. Elle vit que Léon de Valbleu était toujours là mais semblait ne pas savoir quoi faire. Elle lui fit signe d'approcher.

-Vous savez, sans vous je serais tombée dans les corridor et on ne m'aurait trouvée que beaucoup plus tard. Je suis chanceuse que vous ayez été là pour moi...

La Princesse sourit alors que la porte s'ouvrait sur Olrik.

Cassandre fût ravie de voir que la rechute de sa soeur n'était pas trop dangereue. La dernière chose qu'elle aurait voulu sois que sa soeur trépasse. Elle remarqua aussi la présance de Léon puis fit un mouvement de tête pour le saluer. Elle vit alors Olrik entrer dans la salle puis fit aussi un mouvement de la tête pour le saluer.

-Bonjour!Olrik, je m'en veux terriblement d'avoir manqué de respect et de ne pas âtre venu à l'arrivé de votre future épouse. Pardonnez moi cher frère.

Cassandre baissa la tête et attendis que son ainé réplique.

Le prince Olrik fit son entrée dans la chambre de Sybille à grandes enjambées puis déclara à tous, afin de "détendre" l'atmosphère,(hj: et oui! il est comme ça Olrik...):

"Et bien! Quel aéropage!! Je vois que notre chère soeur est fort bien entourée dans ces moments pénibles... Veuillez toutefois à lui laisser un peu d'air!
Sybille en à plus que besoin à cette heure!!"

Ceci dit Olrik se tourna vers ses soeurs Alice et Cassandre:

"Bien le bonjour mes très chères soeurs!! Vous voir ici, aux chevets de notre Sybille me remplit de fiérté à votre égards!...
Et ne te soucie pas de l'étiquette, surtout maintenant, Cassandre! Tu auras très bientôt l'occasion de rencontrer ma fiancée, dès ce soir si tu le souhaite!..."

Olrik embrassa ses deux soeurs puis s'adressa à Valbleu et à "nounou":

"Capitaine! Ma chère "nounou"! Je vous salue et vous remercie grandement pour tout ce que avez fait et continuez à faire afin de soulager au mieux la princesse Sybille!! Votre dévouement vous honore!... Toutefois, et malgré tout le respect que je voue à vos méthodes chère "nounou", je vous prierait d'aller quérir un médecin, capitaine!
Car nul ne peut vraiment remplacer un guerrisseur!..."

Tandis que Valbleu se dirigeait vers la porte de la chambre, Olrik s'assit sur le bord du lit de Sybille, regarda sa soeur, lui fit un tendre sourire et se saisit de ses deux petites mains, encore glacées... Le prince les embrassa, puis caressa doucement les cheveux un peu ébourifés de Sybille:

" Et bien ma toute belle!! Que c'est il passé ma chère soeur?! Et comment va tu désormais?! Mieux j'espère!! Et je prie de tout coeur pour que ton état ne cesse de s'améliorer!! Courage ma soeur, courage! Tes proches sont là et ne cesseront jamais de te soutenir!!..."

Olrik sourit de nouveau à sa soeur puis l'embrassa sur le front... Le prince se tourna un moment vers "nounou" et lui dit:

"N'est ce pas que notre chère Sybille force l'admiration?!... Autant de volonté et de courage dans une enveloppe aussi frèle, cela m'a toujours laissé pantois!!..."

Ceci dit les yeux humides d'Olrik rencontrèrent le regard bienveillant et las de Sybille...

Alice éclata de rire. Décidément Olrik avait le don de soigner ses entrées!Mais elle s'arrêta net en pensant que tout à l'heure Sybille avait eu une quinte de toux à force de rire. Il ne fallait pas la reprovoquer. Aussi lança t-elle d'un ton joyeux en l'embrassant à son tour:
- Bonjour Olrik! Alors, tu as fait connaissance avec ta fiancée ?

Elle ne l'avait pas encore rencontrée cela se ferait probablement en même temps que Cassandre. Elle apperçut Léon de Valbleu qui sortait et lui dit avant qu'il n'ouvre la porte.
- Capitaine je tiens à vous exprimer notre gratitude pour votre dévouement. Sans votre intervention si rapide et efficace nous ne serions peut être pas en train de plaisanter tous ensemble à cet instant. Merci sincérement.

Elle le regarda partir en quête d'un guérriseur. Alice ne les apréciait pas particuliérement, ils ressemblaient tous à des imposteurs avec leurs effets de manches et leurs paroles inutiles. Quant à leurs remédes, ils étaient d'une telle efficacité que Sybille était toujours malade.Mais n'ayant aucune compétence médicinale Alice préférait garder ses pensées pour elle. Aprés tout elle ne se fiait qu'à son instinct. Elle fit rapidement le tour de la piéce du regard.Ils étaient 5 à présent autour de Sybille. C'était sans doute un peu trop pour la malade qui, en effet, devait avoir besoin de respirer librement. Mais jamais Sybille n'oserait le dire elle aurait eu trop peur de leur faire de la peine. Encore un instant, se dit elle, et je m'en vais. Sa soeur était entre de bonnes mains et c'était tout ce qui comptait.
- Je rejoins Olrik dans ses propos. Sybille tu as un courage à faire pâlir d'envie n'importe quel soldat allant à la guerre. Tu es redoutable
ajouta t elle avec un clin d'oeil.Un jour tu vainqueras définitivement cette maladie. Ca ne fait pas un pli!

Sybille sourit lorsqu'elle vit Olrik faire son entrée en grande comme d'habitude. Il aimait être remarqué, Sybille le savait, mais au fond, elle savait aussi qu'il s'était fait du souci pour elle. La Princesse fut un peu rebutée par la façon dont il envoya Léon de Valbleu quérir un guerrisseur, surtout que nounou faisait en général un excellent travail. Cette dernière ne dit rien lorsqu'Olrik la chassa presque du bord du lit pour venir y prendre place lui-même. Alice était du même avis que Sybille au sujet de ces guerrisseurs. Ils n'étaient pas particulièrement convaincants en général et Sybille n'allait toujours pas mieux. Olrik prit les mains de sa soeur entre les siennes:

Citation :

" Et bien ma toute belle!! Que c'est il passé ma chère soeur?! Et comment va tu désormais?! Mieux j'espère!! Et je prie de tout coeur pour que ton état ne cesse de s'améliorer!! Courage ma soeur, courage! Tes proches sont là et ne cesseront jamais de te soutenir!!..."

Il embrassa son front et regarda nounou qui se tenait maintenant dans un coin de la pièce:

Citation :

"N'est ce pas que notre chère Sybille force l'admiration?!... Autant de volonté et de courage dans une enveloppe aussi frèle, cela m'a toujours laissé pantois!!..."

Sybille répliqua d'une voix faible:

- Je vais mieux...du moins je le souhaite! Je suis revenue à moi c'est toujours bien ça de gagner!

La Princesse sourit. Lorsqu'Alice fit allusion au fait qu'elle pourrait vaincre un jour définitivement la maladie, Sybille eut un sourire attendrit.

-Tu sais petite soeur, je crains que mon état ne sois permanent, après tant d'année de maladie, mais tu es gentille d'y croire encore, ça en fait au moins une!

Sybille remarqua qu'Olrik l'observait, les yeux humides.

-Alors, qu'est-ce que j'ai manqué?

Dit-elle d'une voix douce.

-Ta fiancé doit être belle! Il me tarde de la rencontrer...mais toi ça va toujours? Tu ne viens que très rarement me voir depuis la mort de père...

Contrairement à ce que les autres devaient penser, Sybille était heureuse d'avoir autant de gens autour d'elle, elle qui était souvent seule.

Un peu contrarié d'être traité comme une domestique malgré son rang, Léon se pliat néanmoins aux ordres... Enfin en partie, il prit le premier garde qui lui tombat sous la main, et l'envoya quérir le guerrisseur en question. Il pensait avoir fait son juste devoir et était de toute manière de trop dans cette chambre qui decidemment avait beaucoup de sang royal entre ses murs...

-Bon, allons faire un tour à l'auberge ou dans les campagnes... Cela me promenera, et me permettra de gérer la garde extérieur.

Paressant à la fenêtre d'un couloir désert, Léandre fut surpris d'entendre soudainement des bruits de pas précipités. Personne ne passait par la habituellement. Curieux et inquiet à la fois, il n'eut pas même le temps de demander ce qui se passait qu'une servante et un soigneur disparurent à l'angle du couloir. Entendant les prémices d'un agitation croissante, il s'empressa de quitter son poste d'observation et de suivre ceux qui venait tout juste de passer. Traversant presque tout le château avant de finallement aboutir dans le secteur des appartements royaux, il fronça les sourcils. Ce ne pouvait être que Sybille, néanmoins il espérait que ce ne serait trop grave. S'approchant à pas feutrés, il aperçut plusieurs personnes dont quelques uns des ses frères et soeurs. N'osant pénétrer dans la pièce de crainte que cela ne devienne étouffant tant il y avait de monde, il resta dans l'embrassure adressant cependant un beau sourire d'encouragement à sa soeur malade. Quelque peu timide même s'il s'agissait de sa famille, le jeune homme resta à proximité sans aller s'imposer. Il ne désirait pas se trouver trop loin si on avait besoin de lui même s'il doutait que ce fut le cas puisqu'il y avait déjà une petite armée qui avait envahit la chambre.