les appartements de la princesse Alice

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice arriva dans sa chambre. Elle s'assit à sa coiffeuse en poussant un soupire de soulagement. Le banquet était fin prêt pour recevoir sa future belle soeur Endamone de Philimartre. Alice ne l'avait jamais vue encore, mais bientôt elles seraient présentées l'une à l'autre. Elle avait bien veillé à ce que dame Endamone se sente comme chez elle. Ca ne devait pas être évident d'arriver et de ne connaître personne. Mais elle allait épouser Olrik et c'était une chance. Alice se regarda un instant dans le miroir. Il fallait qu'elle se dépêche de changer de toilette pour faire honneur à la nouvelle vanue de la famille.

Une servante arriva sur le pas de la porte et cogna trois petits coups sur la porte de bois.On l'avait chargée de faire un message à La Princesse Alice concernant sa soeur aînée, Sybille...

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

En entendant frapper à sa porte Alice posa sa brosse et se leva pour aller ouvrir. Elle se demanda qui cela pouvait être. Elle espérait qu'aucun probléme nouveau ne venait de surgir pour l'organisation du banquet. Elle ouvrit et vit une servante était là et attendait sur le seuil de la porte. Alice lui sourit :

- Bonjour...

elle regarda la servante, l'engageant à parler

La servante s'inclina.

-On m'envois vous avertir que La Princesse Sybille, votre soeur, a eu une crise. Elle repose dans ses appartements. À ce qu'on m'a dit elle a repris conscience mais elle n'est pas très en forme...

La servante ne regardait pas la Princesse Alice dans les yeux, sachant que la nouvelle l'affecterait grandement. Tous les Princes et Princesses s'aimaient les uns les autres, mais Sybille était comme le pilier qui soutenait leur relation. Sans elle, les rapports entre les Princes et Princesses de Naraya seraient très différents.

Cassandre venais de quitter le bureau personel de son frère, le roi. Quand on lui avait dit que sa belle-soeur avait quitté pour les appartements de son frère, elle avait jugé impolis d'aller les déranger. Elle passais donc dans le couloir menant vers ses appartements mais ceux-ci prenait la direction des appartements de sa grande soeur. Quand elle vit son visage qui semblais si triste, elle ne pouvais s'empêcher d'aller lui demander ce qui n'allait pas.

-Alice, sa ne vas pas? Tu ne semble pas aller très bien...

Cassandre regardais sa soeur puis salua la servante qui se tenais sur le bas de sa porte.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

La nouvelle tomba sur Alice comme un coup de massue, Sybille était de nouveau mal. Depuis plusieurs mois déjà elle n'avait plus eu de crises et Alice avait pensé que peut être maintenant elle était guérie. La réalité venait à nouveau de frapper. C'était dur, cela sonnait un peu comme une défaite. C'était injuste et cela la révolta.
Elle regarda Cassandre qui venait d'arriver et fut heureuse de la trouver là maintenant :

- Oh Cassandre, Sybille est de nouveau malade, elle est dans ses appartements!

elle se ressaisit immédiatement, il n'y avait pas de temps à perdre. Il fallait agir tout de suite. Elle s'adressa à la servante :

- fais vite monter une bouteille d'alcool de menthe chez Sybille s'il te plaît

Elle remonta un peu ses jupes, pour pouvoir courir à son aise et prit la main de Cassandre

- Viens, allons y vite! Nous avons perdu trop de temps

Et elle entraîna sa soeur dans une folle course juqu'aux appartements de Sybille appartements de la princesse Sybile

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice rentra enfin chez elle. Sa rencontre avec Nathan l'avait transportée. Et elle avait encore sur elle la magnifique cape qu'il lui avait prêté. Elle s'approcha de la cheminée dans laquelle un bon feu crépitait. Elle n'avait plus du tout froid. Elle quitta le manteau de Natahan, le plia avec soin et le déposa sur une tablette à coté d'une boîte. L'envie lui prit de l'ouvrir pour se rappeler de ce qu'il y avait à l'intérieur...c'était les quelques trésors enfantins qui lui restaient. Alice faillit rire en ressortant de cette boîte un lance pierre qu'elle avait fabriqué elle même étant enfant. C'est avec cette "arme de guerre" qu'elle casssait les poupées fragiles de ses soeurs. Poupées stupides qui passaient leur temps à se pavaner et à se faire belle sans qu'il n'y ait rien eu d'intéressant chez elle. En plus elles étaient nombreuses. Telle une armée qui allait envahir Naraya. Et puis Alice avait fait ça pour voir comment elles étaient faites à l'intérieur vu que l'extérieur était sensiblement le même. Avec ses yeux d'adulte, Alice se rendait compte qu'elle avait du causer bien du soucis à sa famille en agissant de cette façon et de la peine à ses soeurs ou amies qui adoraient leurs poupées. En explorant sa recherche, un autre objet attira son attention. C'était une petite pâquerette séchée. Cette petite fleur, c'est Nathan qui lui avait offert pour la remercier de l'avoir soigné et elle l'avait gardé précieusement depuis. Ce n'était pas grand chose pourtant mais à l'époque cela avait représenté beaucoup pour elle. Elle regarda les deux objets qu'elle tenait dans chacune de ses mains. Deux petittes choses si insignifiantes et si différentes...qui ne mériteraient sans doute même pas que l'on sy attarde. Mais même encore, en étant femme, si il fallait qu'Alice choisise un seul de ces deux objets elle n'aurait pas pu. Les angoisses qu'elle avait ressenti dans les couloirs refirent surface. Alice aimait que les choses soient claires et précises et en ce moment il y avait beaucoup trop de flou dans sa vie et sur bien des plans. Il lui fallait sortir de l'atmosphére du château et prendre du recul, maintenant...Elle reposa soigneusement ses "trésors" et se changea avec l'aide de sa camériste. Puis elle sortit.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice revenait de la bibliothéque, tentant au mieux de ne pas penser à ce qui s'était passer avec sa petite soeur. Ce qui était difficile . Elle fut étonnée de ne pas trouver Véronica dans ses appartements. Elle avait du rentrer à Lencrais et cela ne pouvait mieux tomber. La chambre d'Alice était en pleine éfervescence, on préparait ses malles pour son départ. D'ailleurs Alice avait prévenu Nounou de son absence ne trouvant personne d'autre. Elle allait rejoindre Veronica chez elle. Alice passa devant son miroir et constata sa tenue de voyage ordinaire qui n'indiquait en rien son rang. Elle avait toujours préféré être discréte. Mais finalement, cette tenue n'était pas appropriée. Elle appela sa camériste qui l'aida à passer une robe digne de son titre. Pour une fois Alice n'allait pas voyager incognito. Au contraire même, tout Naraya la regarderait passer et verrait que les membres de la famille royale ne craignaient pas de se déplacer et dans Naraya et à l'extérieur. Alice ferait le plus de bruit possible et allait capter l'attention de tous les Narayiens. Il serait mentir de dire qu'Alice n'avait pas peur. Elle les avait entendu les rumeurs qui prétendaient que leur sécurité n'était pas assurée. Elle avait parfaitement comprit ce que Démerick lui avait dit. Mais outre le fait de se montrer elle avait d'autres raisons de s'en aller

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Si Alice avait redouté cette séance d'essayage, les faits lui donnaient malheureusement raison. On l'avait juchée sur une sorte d'estrade et la coutûriére et ses apprenties telles un essaim d'abeilles lui tournaient autour, prenant des mesures, réajustant des étoffes à force d'aiguilles qui piquérent plusieurs fois Alice. Mais elle sourcillait à peine et ne se regardait même pas dans le miroir. Cette robe était lourde, rigide et encombrante au maximum. Et comme si cela ne suffisait pas elle était chargée de motifs royaux voyants sur des couleurs ridicules. La robe se voyait c'était certain...Elle qui aimait tant pouvoir être libre de ses mouvements se retrouvait...coincée. Mais lorsqu'une servante ferma son corcet et qu'Alice eut le souffle coupé ce fut la cerise sur la gâteau. Elle entendit la coutûriére réprimander un peu la personne à l'initiative de cette action :
- Allons Estrella, nous devons marier la Princesse pas la torturer

Alice était à bout de patience, et elle ne put s'empêcher de répliquer
- Ah oui et quelle est la différence ?

Alice en avait maintenant assez.
- Je suis désolée, mais cette robe est à reprendre entiérement. D'une part les mesures ne sont pas bonnes, d'autre part j'ai besoin de respirer et de me déplacer.

Alice descendit de l'estrade et enleva sa robe sans la ménager. Elle voulait sortir de cette espéce d'armure. C'est avec soulagement qu'elle repassa un vêtement de tous les jours. Elle s'adressa à la coûturiére[/i

- Je suis désolée Ma Dame mais cette robe ne me convient pas.

[i]Ennuyée, la couturiére prit congé. Alice savait qu'elle allait retravailler à sa robe et y passer du temps. Elle en était désolée mais quoiqu'elle fasse, rien ne valait les créations de Dame Raven. Alice ne faisait jamais appel à la couturiére officielle de la famille et elle savait trés bien pourquoi.Et encore une fois, rien ne pressait...le mariage attendrait...Alice se mit sur son balcon et regarda pensivement au loin. Puis elle se retourna et tomba sur la cape de Nathan soigneusement pliée et qui n'attendait que lui. Alice posa sa main dessus avec une infinie tristesse. Cette cape lui rappelait l'être aimé. Elle lui rappelait que jamais, elle ne pourrait être avec lui. C'était injuste! Alice regarda par la fenêtre et une forte envie de s'enfuir la prit. Mais c'eut été faire preuve de lacheté. Si elle ne pouvait pas déroger à ses obligations, en revanche elle pouvait s'accorder un sursit. Et c'est ce qu'elle allait faire. Elle attrappa une cape trés ordinaire et la passa. Puis elle prit un passage secret et sortit du château sans le moindre remord et accompagnée de ses deux gardes du corps.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice tournait dans ses appartements comme un lion en cage. Elle attendait que le roi la reçoive. Pourquoi les gardes étaient venus la chercher ? Alice fronça les sourcils et s'assit sur un fauteuil pour se calmer et penser. Et surtout parce que les servantes commençaient à avoir le tournis à force de la voir faire les cent pas. Nathan revenait ? Evidemment elle s'en réjouissait, ce qui la préoccupait c'était la suite. Il y aurait eu un probléme. Alice le savait David et Nathan avait été attaqué par des brigands. Y avait il un rapport ? Est ce que Nathan revenait blessé ? Ou...pire...? Alice blémit. Et David qu'en était il ? Avait il décidé de continuer, acompagnait il Nathan ou était il en ce moment avec son Eleonore ? Perdue elle l'était complétement. D'autant plus qu'elle savait quelle importance accorder aux paroles de l'Homme à la couronne. Toutes les promesses q'il ne tenait pas et son habitude de la punir dés qu'il posait un regard peiné sur elle...mais ce n'est pas là dessus qu'il fallait s'attarder. ll y avait aussi cette histoire de fontaine empoisonnée qui l'avait interloqué. Elle avait aussitôt envoyé Mullroy là bas, voir si il trouvait quelque chose et si l'eau avait été décontaminée.

Admin Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 15/11/2006

Démérick avait finalement décidé de se rendre directement dans les appartements de sa petite soeur pour lui parler. Il en avait assez de l'ambiance anti-personnelle qui règnait dans la salle du trône...D'autant plus que la nouvelle qu'il lui apportait était très personelle. Il cogna donc à la porte de bois massif et dit:

-Alice, c'est moi, Démérick...

Au son de la voix du Roi, les servantes se précipitèrent sur la porte pour ouvrir. Toutefois, Démérick resta sur le pas de la porte et attendit qu'Alice lui permette d'entrer. Il lui sourit timidement, l'air sincèrement repentant de tout ce qu'elle avait subi dans les dernières semaines.

-Je peux?...

Fit-il en pointant l'intérieur de la pièce.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice sauta sur ses pieds en entendant la voix du Roi. Elle ne s'était pas attendu à ce qu'il vienne à elle. Ca n'arrivait jamais d'habitude. Et elle fut encore plus étonnée de son air timide. Comme si il était revenu le petit garçon d'entan. Alice leva un ragard interrogateur vers lui. Il ne venait donc pas la punir ? Qu'allait il lui dire ? Elle restait tout de même sur ses gardes. Elle répondit d'une voix hésitante :
- Oui bien sur...

Elle croisa les mains dans son dos et se redressa, telle une éléve studieuse et attentive.

Admin Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 15/11/2006

Démérick sourit et entra dans la pièce d'un pas lent. Il fit signe aux servantes de les laisser, ce qu'elles firent, la tête baissée.

-Écoute Alice...hm hm...Je...

Il avança encore, se rendant jusqu'à elle, et posa les mains sur ses bras.

-Je suis sincèrement désolé...pour...tu sais...mon comportement des dernières semaines. Je crois que la régence de ce royaume est beaucoup plus complexe que je ne l'imaginais...La tâche m'a complètement changé.

Il baissa les yeux, soupira et retourna son regard à celui d'Alice.

-Avec le retour de Gwenael j'ai réalisé à quel point j'ai négligé tout le monde. Ce n'était pas intentionnel! Et puis je veux que tu saches que chaque fois ou je t'ai confinée dans tes appartements, c'était pour te protéger, car je t'aime énormément Alice! La famille se défait, chacun part de son côté...J'ai peur de tous vous perdre et comme je pouvais faire quelque chose pour qu'au moins toi tu restes près de moi, je l'ai fait! Je ne croyais pas que tu me détesterait, je croyais que tu comprendrais...je suis désolé.

Le Roi se mit à rire.

-Quoi que de toute façon, d'après ce que j'ai su, tu ne t'es jamais empêchée de sortir n'est-ce pas? C'est tout toi!

Il rit de plus belle, un regard affectueux dans le bleu de ses yeux.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

- Gwenaël était donc bien partie...

Alice regarda les mains du roi sur ses bras. Il choisssait ses mots pour lui parler et elle même n'était plus du tout naturelle. Sur la défensive en essayant de penser prévoir ce qu'il allait lui dire et de quelle situation elle allait devoir se sortir, comment surtout. Ce n'était pas normal. Etait elle devenue un monstre froid et sans plus aucun sentiment? Ce qu'elle avait vécue depuis la mort de leur pére l'avait elle endurcie ? Alice avait eu l'impression de voir son monde s'éffondrer au fil des jours. Sa famille, Naraya...chacun faisait sa vie dans son coin sans se soucier de l'autre. Cassandre et Bruneauht étaient parties, Sybille n'était plus vraiment là, sans parler d'Olrik. Il y a quelques heures encore, Alice s'était sentie prête à tout porter, à tout prendre de front, casser les murs, défier les obstacles. Mais cet entretien avec Démerick la cassait. Parcequ'il la faisait repenser à avant, repenser à elle même. Se concentrer sur ce que l'on devait faire était beaucoup plus simple. Mais penser sentiments. Alice voulut se blottir contre Démerick comme avant, elle esquissa un geste pour le faire, mais elle était comme paralysée. Ce fut cela plus qu'autre chose qui lui fit se sentir écrasée par une pression dont jusque à elle n'avait pas vraiment eu conscience et c'est bien malgré elle que les larmes vinrent et encore plus quand elle croisa le regard de Démerick.
- Démerick qu'est ce qui se passe ? Qu'avons nous fait de nous ?

Alice s'effondra en pleurs. Lamentable, elle était lamentable

Admin Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 15/11/2006

Le visage de Démérick se crispa de douleur de voir sa petite soeur ainsi fondre en larmes. Il la serra contre lui, caressant ses cheveux.

-Je crois que nos vies nous ont échappées...Tout simplement...Mais Alice, il n'est pas trop tard pour y remédier.

Il recula un peu pour voir le visage, si jolie, de sa petite Alice et lui remonta le menton.

-Alice je ne veux pas t'emprisonner, tu es malheureuse et je le sais...à cause de moi...Je veux que tu puisses accomplir ton destin, voler de tes propres ailes, mais je veux que tu sois consciente du danger. Naraya n'est plus ce qu'elle était.

Il bomba le torse en inspirant profondément, comme si ses poumons n'était pas assez grands pour tout l'air dont il avait besoin.

-C'est une des raisons qui m'a poussé à donner ta main en mariage. Je sais que tu n'es pas d'accord avec cette option mais laisse moi te nommer ton prétendant...

Il prit la main d'Alice et essuya une larme sur sa joue du revers de la main.

-J'ai donné ta main au comte Nathan de la Fere.

Il attendit fébrilement la réaction de sa soeur. Allait-elle exploser? S'opposer encore une fois à cette union? Ou plutôt sauter de joie?...

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice s’échoua au creux de l’épaule de son frére enserrant ses bras autour de lui. Démerick était bon et il ne voulait que son bonheur. Mais le cas personnel d’Alice de Naraya importait bien peu dans la balance du destin de leur pays et de leur famille. Ce n’était pas un chagrin d’enfant que Démerick tentait d’apaiser mais les larmes d’une femme qui sentait venir le pire. Elle aurait voulu que le roi lui dise « Alice, je vais reprendre le pays en main, réunifier la famille, et crois moi tout va rentrer dans l’ordre ». Elle aurait voulu qu’il se révolte, qu’il soit en colére de voir tout ce que leurs parents avaient bâti partir en fumée. Pas qu’il se soumette doucement à la fatalité. Se battre, et si fin il devait y avoir, finir en beauté et avec toute la dignité dont un homme et un roi sont capables, c’était cela qu’il fallait. Mais comment lui dire ? Comment lui faire comprendre ? Lui ne voyait que la façon dont il pouvait lui annoncer les choses sans qu’elle se révolte. Il devait la prendre pour une sorte de petit animal sauvage qu’il fallait domestiquer et dont il fallait prendre soin mais ce n’était pas ça. Il pensait qu’Alice ne l’écoutait pas uniquement pour le plaisir de lui désobéir, mais ce n’était pas ça. Comment lui annoncer ? Comment faire ? Elle ne voulait pas non plus casser ses bonnes intentions. En le serrant un peu plus contre elle , elle murmura :
- C’est vrai Naraya n’est plus ce qu’elle était, et il n’est pas trop tard pour y remédier . Tu peux encore changer les choses.

Un rayon de soleil apparut dans le regard d’Alice et la réchauffa doucement, lorsque Démerick lui annonça que Nathan était son fiancé. Un souffle d’air, un bonnheur fou qui prenait possession de tout son être. Nathan et elle allait pouvoir s’unir et s’aimer. Nathan son unique amour, celui pour qui elle était capable de tout, et sans lequel elle n’éxistait pas vraiment. L’avenir d’un coup lui sembla rieur et plein de promesses. Elle poussa un cri de joie en embrassant son frére
-Ah Démerick merci ! Je suis tellement heureuse ! Si tu savais !!

Elle sécha ses larmes au mieux se sentant une fois de plus fragile et lamentable. Non seulement elle ne devait pas être belle à voir mais en plus elle était décidément…lamentable de se laisser aller. Elle jeta un coup d’œil à son miroir et détourna rapidement son regard
- Pauvre Nathan, une belle fiancée que tu vas lui donner….

Et puis Alice réalisa autre chose. Jamais Nathan ne lui avait parlé de ses intentions de mariage, au contraire même il avait dit qu’il comprenait les devoirs qu’elle se devait d’accomplir, il lui avait écrit qu’il espérait que leur amour trouverait une place. Si jamais il avait été au courant de ces histoires d’union jamais il ne lui aurait dit ça. Elle regarda Démerick
- Démerick, promets moi que Nathan souhaite ce mariage autant que moi et que ce n’est pas son pére qui le force à cette union.

Admin Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 15/11/2006

Citation :: - Démerick, promets moi que Nathan souhaite ce mariage autant que moi et que ce n’est pas son pére qui le force à cette union.

Démérick se mit à rire de bon coeur.

-Si TOI tu savais! ah ah ah!!!

Il posa la main sur la tête d'Alice comme lorsqu'ils étaient plus jeune et qu'il avait envie de l'embêter un peu.

-Nathan de la Fere est amoureux de toi depuis l'enfance Alice...Dès son arrivée, il a exprimé le désir d'épouser "l'une de mes soeur" et son père m'a envoyé une lettre pour me dire qu'il désirait devenir ton époux...Je peux arrêter ou tu en veux encore?

Fit-il avec un sourire taquin.

-Oh, et soit dit en passant, tu es très jolie Alice, n'en doute jamais...Certaines femme tuerait pour être ne serait-ce qu'à moitié moins belle que toi!

Il souriait franchement, de tout son être, retrouvant une certaine joie qu'il n'avait pas eu depuis longtemps...depuis sa venue sur le trône.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Oui bon d'accord elle était convaincue mais POURQUOI ne lui avait il rien dit ? C'était quand même elle la premiére concernée non ? Bon la deuxiéme peut être... Quand on y réfléchissait bien le mariage dont elle serait la mariée ne pouvait pas se faire sans elle ... Tout cela était d'un compliqué!!! La hiérarchie ne simplifiait pas les choses. Elle secoua légérement la tête et rit de bon coeur à la plaisanterie de Démerick
- Vilain grand frére!! Tu n'as pas honte de taquiner ta pauvre petite soeur ?

Elle fit un grand sourire malicieux
- Tu es peut être roi mais moi je suis toujours pénible

Alice commença à chatouiller son frére. Ils étaient seuls dans la chambre et n'avaient aucun témoin alors où était le mal de se laisser un peu aller ? De grands éclats de rire s'en suvirent, surtout lorsqu'ils se retrouvérent à terre. Le souffle court elle reprit sa respiration et plongea son regard dans celui de son frére
- Démerick, je suis comblée de ce qui va m'arriver et du fiancé que tu m'as choisi. Sincérement. Mais Naraya est en grand danger et je n'exagére pas. Vas tu y remédier ? Et que se passe t il avec Nathan, les gades ont dit tout à l'heure qu'il y avait un probléme

Elle lui prit la main
- Tu sais, à un moment ou à un autre nous allons tous nous marier et avoir des enfants. Dis moi Démerick, quel Naraya vas tu leur offrir à nos petits ?

Admin Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 15/11/2006

Démérick sourit.

-Pour ce qui est de Nathan, il est en route vers Naraya, il ne complètera pas le voyage avec David Cartier...je n'en sais pas plus pour l'instant malheureusement mais il est sain et sauf je te l'assure.

Le Roi réfléchit.

- Tu sais Alice, je suis encore en train de me demander si ma place est bien sur le trône...Peut-être que quelqu'un comme Olrik aurait fait un meilleur Roi...

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice passa par deux stades différents. Celui du soulagement lorqu'elle sut que Nathan ervenait et qu'il n'vait rien et la colére lorsque Démerick osa poser la question sur sa place sur le trône. C'était bien le moment de se la poser cette question! Alice s'apaisa. La preuve était là Démerick était de plus en plus perdu. Et Gwenaël dans cette histoire ? Qu'est ce qu'elle faisait ? N'était ce pas son rôle de reine et de femme de soutenir son mari ? Les comérages sur elle étaient peut être vrais alors. Plutôt que de s'amuser à séduire à tout va, il aurait été de bon augure qu'elle fasse son travail. C'était un couple royal qui devait régner. Trés calme elle demanda
- Démerick , qu'est ce que c'est pour toi être roi ? Comment le vois tu ?

Admin Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 15/11/2006

Démérick regarda sa soeur d'un air étrange.

-Qu'essais-tu de faire? Je sais parfaitement ce que cela implique d'être Roi...Notre père m'a enseigné tout ce qu'il y avait à savoir...le problème n'est pas là.

Le Roi se dirigea vers la porte de la chambre. Le sujet le rendait tout à coup mal à l'aise. Il ignorait pourquoi il l'avait abordé avec Alice...

-Je vais te laisser, je dois voir à quelques affaires maintenant...à plus tard...

Il sortit de la pièce, les sourcils froncés.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Une fois de plus la confusion régnait. Alors Alice allait s'expliquer, donner son point de vue. Juste ou faux. Démerick aprés en ferait ce qu'il voudrait. C'était lui le roi. Mais elle aurait bien voulu qu'il lui explique comment lui même voyait sa tâche et pas comme on le lui avait enseigné. Elle le retint par la main

-Ce que j'essaye de faire c'est de te comprendre. Puisque tu me le demandes je vais te donner mon avis. Mais ce n'est que mon avis et que je n'ai pas eu ton éducation.

- Je crois que l'on peut comparer un Roi au Capitaine d'un bateau. Il y a le capitaine et son équipage. Lerôle du Capitaine n'est pas d'être à la fois à la barre, aux rames et à tous les postes. Il est la pour coordonner un équipage dans lequel chacun à un rôle précis et qui est trés compétent pour le faire. Le Capitaine doit avoir des notions de tous les postes mais ne peut savoir tout faire. Son rôle à lui c'estde veiller à ce que tout le monde fasse correctement son travail. De réprimander les mauvais, d'encourager les bons et de chercher à toujours tirer le meilleur de son équipage. Si l'équipage part dans un sens et le capitaine de l'autre alors le navire fera naufrage... Si tout est bien gérer le capitaine n'a à se soucier de rien. Il reste dans sa cabine, tâche de de renseigner sur la météo, prend la décision de nouvelles missions mais en aucun cas il n'est là pour tout faire. Sinon c'est un mauvais gestionnaire. C'est seulement quand la tempête fait rage qu'il monte sur le pont et dirige. Jusqu'à ce que le calme revienne.

- Pour ton rôle de roi c'est la même chose. Tu as des bras droits et des conseillers. Tu ne dois pas faire leur travail mais être sur qu'ils font le leur parfaitement c'est ta responsabilité et si ils font des erreurs c'est sur toi que ça rejallira car tu n'auras pas su déléguer correctement et que le roi c'est toi. Tu représentes ton pays.

Elle conclue
- Personne n'est fait pour être roi, il faut être fou pour vouloir ce rôle. Mais quand on l'est, il faut l'assumer et être le meilleur gestionnaire possible

Elle le lâcha consciente qu'elle l'avait trop retenu
- Tu sais ça me touche que tu sois passé. Je sais que ça na pas dû être facile pour toi. Merci sincérement...

Alice le laissa partir. Son message n'allait pas être bien interprété elle le savait. Mais elle n'avait trouvé aucune autre façon de le dire. Et qu'il l'acepte ou non Démerick devait faire ses preuves.

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

Alice avait pourtant bel et bien prévu de dormir. C'est de toute évidence ce qu'elle aurait dû faire. Plonger dans un someil de princesse et faire de doux rêves dans lesquels elle serait en forêt les rouge gorges tournoyant autour d'elle. Et de sa voix mélodieuse elle aurait entonné un chant...euh...mélodieux, charmant tous les animauxde la forêt (mais bien sur!!)!!! Voilà ce qu'une princesse devait faire (si si je vous jure!). Et Alice avait prévu de s'y mettre ...mais Alice ne dormait pas du tout. Elle était bien trop nerveuse pour cela. C'est donc assise à sa table, une carte de Naraya sous les, yeux, un bol de lait chaud au miel à portée de main qu'Alice récapitulait ce qu'elle savait. A la lueur des chandelles, on pouvait voir un livre "Harry Potter and the Deathly Hallows", euh non pas celui là...ça n'existait pas. Mais peut être quelque chose dans le ton du "Comment repousser des barbares en dix leçons" de Beurk le Crasseux... De sa plume et sur la carte, Alice avait coloré les endroits où étaient sensés se trouver les envahisseurs. Il y avait Ordeanguel, village duquel Nathan lui avait écrit, exliquant la bataille qui avait eu lieu. Il y avait la fontaine du village. David et Arthuro lui avait parlé des frontiéres. Mais quelles frontiéres exactement ? Il y avait aussi la fontaine de Naraya. C'était maigre, beaucoup trop maigre. Des infos des rumeurs pas vérifiées pas certifiées et pas de source sure. Bref pas de quoi défendre une véritable théorie. Et pourtant c'était bien là, on ne pouvait pas l'ignorer. Alice avait trés envie d'aller en parler mais à qui ? Démerick ? Bonne idée, mais il léverait certainement les yeux au ciel en répétant qu'Alice était vraiment impossible. Olrik ? Il l'enverrait gentiement sur les roses (elle en venait déjà elle allait pas y retourner!!) en disant que ce n'était pas son affaire. Léon de Vableu ? Il l'éconduirait le plus poliment du monde, en lui rappelant qu'elle était une femme et donc inutile. Et pourtant garder ses informations pour elle, même si elles étaient fausses, relevait de l'inconscience. Elle se voyait bien se pointer dans la salle du trône en pleine nuit auprés de ses fréres et dire "Coucou, les frangins, vous êtes au courant ? Y a des vilains pas beaux qui veulent nous envahir !". Ca ne serait pas crédible et Alice n'avait décidément pas l'allure ni le cerveau d'un fin stratége militaire. Même si elle ne manquait pas d'idées. Démerick, Olrik, Léon de Valbleu ? Entre ces trois là son "coeur"balançait. Il lui faudrait choisir. Mais que faire si les trois étaient inaccessibles ? Voilà un autre probléme que la blonde se posa. Car le temps filait. Et plus le temps passait, plus l'ennemi pouvait gagner du terrain. Elle se pencha un peu plus sur la carte, essayantde trouvé un lien de causalité entre ces endroits qu'elle avait marqué. Qui pouvait en vouloir à la riche et prospére Naraya et son roi tout neuf ? Tout le monde en fait et c'était là tout le soucis. Soucieuse, Alice s'inquiéta encore d'avantage. Il lui fallait absolument se bouger. Mais dans quelle direction ? La bonne, bien sur!

Plume d'or Nombre de messages : 416 Age : 43 Date d'inscription : 26/11/2006

- Vous pouvez disposer

Ces mots que prononça Alice étaient destinés à ses servantes qui jasaient dans sa chambre. Si Alice avait eu la tête à ça, elle aurait remarqué que le retour du Comte de la Fére n'était pas passé inaperçu. Ca jasait et ça caquetait. Une vraie basse cour qui s'empressa de laisser le Comte et la Princesse seuls. Car, si on regardait de plus prés la table de travail d'Alice chargée et les chandelles qui brûlaient toujours dessus, nul doute que ces deux là devaient parler d'affaires importantes surtout en pleine nuit. D'ailleurs il ne faudrait pas les déranger c'était certain. Alice s'étonna elle même d'avoir dite cette phrase sans ciller. Elle retrouva seule avec le beau Nathan. De nouveau elle perdit ses moyens... Tout la ramenait et la rappelait à Nathan, comme si elle ne voulait plus faire qu'un avec avec lui. Elle vint contre lui, leurs deux silhouettes se déttachérent dans le clair obcur. Perdue elle l'était...elle aurait été bien incapable d'expliquer quelle folie s'était emparé d'elle et surtout quelle force mystérieuse la poussa à guider la main de son amour vers les liens de soie qui retenaient son corsage. Elle réussit à murmurer
- Quel charme m'avez vous lancé Nathan ?

Si quelqu'un avait un contrôle quelconque sur la situation, ça ne pouvait pas être elle

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